Photo-graphies et un peu plus…

Fuite en avant

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Un ange passe

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Se rencontrer

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Terrain de jeu monolithique

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Coup de génie – un peu limite quand même – de l’inventeur de cette attraction étonnante puisqu’il a trouvé comment faire pour que les enfants s’arrêtent de jouer sans avoir à le répéter 36 fois… Il les fait entrer dans une bulle – jusque là, tout va bien même si c’est un peu étrange -, il gonfle la bulle à l’aide d’une machine bruyante qui pulse l’air à la vitesse de la lumière – les petits sont tout ébouriffés mais ce n’est rien comparé à ce qui les attend – puis il les envoie valdinguer dans un bassin de 60 cm de profondeur (rempli d’eau bien sûr, sinon ce serait vraiment cruel). Les voilà donc à tournebouler dans leur bulle, à tenter de se redresser – en vain souvent – pour avancer, à faire des bonds sur l’eau sans se mouiller, à rire aux éclats, à s’essouffler à force de pédaler dans le vide comme des hamsters dans leur roue… Cela pourrait durer des heures ! Et c’est là que l’inventeur est brillant donc : la dose d’air qu’il envoie dans la bulle au début correspond plus ou moins – cela dépend de l’ardeur des enfants – à 15 minutes. Au-delà, après s’être ainsi dépensés, ils commencent à suffoquer, à manquer d’air, à paniquer et donc à se diriger naturellement vers la sortie ! Certes, c’est un peu radical mais c’est très efficace !

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Deux secondes après avoir pris cette photo, la mère de ce petit gars en culottes courtes et béret tout sauf local s’est vivement retournée vers moi comme si elle avait été surprise par le craquement d’une branche asséchée sur un sol de forêt recouvert de feuilles mortes alors même qu’elle s’y croyait seule. Elle venait de remarquer, et moi également du reste, que son fils ne la regardait pas elle, ni l’objectif auquel il n’avait manifestement pas envie d’adresser un quelconque sourire, mais moi. Moi qui, dans l’urgence, m’était jetée juste derrière le duo, répliquant la posture repliée de madame, non pas pour les emboîter eux spécifiquement mais bien pour capturer cette scène où coexistaient, voire se superposaient, ce qui fait l’un des irrésistibles charmes du Japon : la modernité et la tradition. Un voyage dans le temps à moindre coût et risque où présent – la mère -, futur – l’enfant – et passé – les futures mariées en kimono – se retrouvaient dans un même espace, illustrant, par la même occasion, le cycle de la vie auquel chacun allait participer… Les futures épouses destinées à avoir des enfants qu’elles viendraient photographier devant cette porte majestueuse du temple Kiomizu vers laquelle se dirigeraient de futures épouses…

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Je n’aime pas toujours les enfants – par exemple, je n’aime pas quand ils crient, chouinent, pleurnichent alors que j’essaye d’avoir une discussion suivie et sérieuse avec quelqu’un, ni qu’ils posent 36 fois la même question à leurs parents sans se fatiguer et avec toujours ce même air innocent (que quelqu’un leur réponde s’il-vous-plaît !), ou encore qu’ils donnent l’impression à tous ceux qui les approchent de devoir mettre leur vie entre parenthèse pour ne s’occuper que d’eux d’eux d’eux. Oui, oui, je sais, « un enfant, malgré tout, c’est tellement de bonheur » ! Bref.

Je n’aime pas toujours les enfants donc mais il est des circonstances où, malgré tout, je les aime toujours. C’est lorsque, avec une simple question posée bien évidemment en toute innocence, ils réussissent à mettre en défaut tous les adultes en présence, les laissant coi avec leur ignorance de grand sensé tout savoir ! Cela s’est produit pas plus tard que la dernière fois. Un bout de marmaille s’est posté devant un de ces Gulliver et lui a lancé : « Pourquoi, quand on se chatouille soi-même, on ne rigole pas ? » Première étape pour le grand : comprendre la question et vérifier qu’elle a un sens. Deuxième étape : visualiser l’action et réaliser, peut-être pour la première fois, qu’effectivement, se chatouiller soi-même ne produit pas du tout le même effet ! Cela n’en produit d’ailleurs aucun.

Le minot, patient, le regarde avec des yeux de chouette sur laquelle on aurait braqué une lampe torche. Troisième étape : trouver une réponse, une réponse, réponse… Les pupilles du grand se dilatent : il croit tenir son explication. « C’est parce qu’en se chatouillant soi-même, on anticipe le geste et du coup, on ne peut plus rire » se dit-il intérieurement. Il s’apprête alors à livrer sa théorie à la marmaille, il articule la première syllabe avant de ravaler sa phrase : il vient de comprendre que son explication ne tenait pas une seconde. Quand une personne s’approche pour nous chatouiller, le fait de la voir et de savoir ce qu’elle va faire ne nous empêche absolument pas d’éclater de rire, éventuellement de nous tordre par terre à en perdre notre souffle. L’anticipation n’est donc pas le facteur discriminant. Alors l’autre, incapable d’avouer qu’il n’en a fichtre aucune idée, regarde le petit et lui dit : « Elle est nulle ta question ! ». Et là, ce sont les adultes que je n’aime pas toujours…

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Se promener dans les rues du Amsterdam historique peut donner l’étrange impression d’avoir franchi une frontière fictionnelle et régressive, et de débarquer au beau milieu d’un dessin d’enfant. Ceux-là même qui squattent impunément nos portes de frigidaires, nos murs mitoyens au bureau voire, au bout d’un certain temps, nos fonds de tiroir. Les murs des maisons, aux tailles parfois irréelles, y sont naturellement penchés, ce qui leur donne un charme certain, à défaut d’une stabilité rassurante et pérenne. Les fenêtres, postées à des hauteurs différentes d’une bâtisse à l’autre, rectangulaires, avec des petits carreaux, sans volets, sont toutes identiques et régulièrement espacées sur les façades qu’elles découpent comme un gourmand le ferait avec son gâteau d’anniversaire. Les couleurs sont franches, leurs juxtapositions tranchées, de telle sorte que chaque maison, différente de sa voisine tout en lui étant semblable, s’isole facilement. Quant aux personnages principaux, ils sont juchés sur leur jouet du moment… Avec les années, les murs des dessins ont gagné en rectitude, les fenêtres des volets et des rideaux, les façades se sont harmonisées, le vélo est devenu voiture, l’ensemble s’est assagi. Et les grands ont pensé que les petits ne l’étaient plus, que cette évolution était un progrès, un signe de maturité, de sagesse. Jusqu’à ce qu’ils réussissent à s’extirper du dessin, tombant, comme la pluie, au beau milieu des ruelles aux maisons tordues de cette vieille ville d’Amsterdam et finissent par trouver cette imperfection maîtrisée, cette fantaisie enfantine particulièrement attirante…

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