Photo-graphies et un peu plus…

Le point de rupture

C’est, par exemple, ce moment très particulier et finalement très soudain où ce qui nous amusait, nous faisait sourire, nous attendrissait, nous charmait – un daim tout mignonnet chatouillant nos pieds découverts, fouinant dans nos sacs alimentaires ou léchant notre main en l’air – nous agace, nous fatigue, nous énerve, nous révulse, et, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, nous transforme en un affreux personnage aigri, impatient, sans humour ni autodérision. Ce moment très particulier où, en somme, la dernière goutte fait déborder le vase parce que nous n’avons pas tous les mêmes limites ni toujours conscience de celles des autres. Et bien, observé à une distance raisonnable, ce point de bascule est plutôt drôle !

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Not that cool

Cela partait pourtant d’une bonne et généreuse intention, cette balançoire accrochée solidement à ce A géant… sauf qu’à chacun de ses passages, la jeune fille manquait de s’embrocher aux fers de lance du portail métallique. Un jour, lasse de ces dangereux allers-retours qui l’obligeaient à se contenir, elle s’est puissamment élancée pour se jeter dans le vide et passer au-dessus de la piquante haie verte. En atterrissant sur le trottoir de l’autre côté de la grille, elle n’était déjà plus cette figure en deux dimensions jusqu’à présent condamnée à vivre à la surface de ce mur-prison, derrière les barreaux. Au contact de l’air, la jeune fille avait instantanément pris du relief et avait déjà disparu en se fondant rapidement dans la foule, comme n’importe qui. Sur le mur de briques, la balançoire, abandonnée, était désormais vide… Pas pour très longtemps. Dès le lendemain, un peintre viendrait écourter ce moment de solitude en dessinant un petit garçon. Le 7e depuis le début de l’année…

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L'entrée subite

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L'envers des mots

Avez-vous déjà remarqué que lorsque qu’une personne s’annonçait « ouvertement » quelque chose, elle l’était souvent très « fermement » ?

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Le temps polit tout

Lorsque j’emprunte un escalier en pierre, je finis toujours par me poser cette question : comment un geste non agressif mais répété inlassablement – un pas devant l’autre – peut-il à ce point altérer un matériau aussi solide que du marbre – en déformant irrémédiablement ses marches ?

C’est la même interrogation qui s’est affichée sur mon écran interne lorsque je suis tombée nez à feu-nez sur cette tête-bouton de porte sculptée, originellement pleine de détails que nous ne pouvons qu’imaginer aujourd’hui, à l’instar de ces archéologues qui réussissent à reconstituer un visage sur la seule base d’un squelette. Mais ce qui m’étonne le plus dans cette affaire, est que ce polissage si efficace et impitoyable soit l’œuvre involontaire de paumes de mains, parmi les zones les plus douces de nos corps… Un peu comme le temps, finalement, qui passe sans que nous puissions y faire quoi que ce soit et finit par nous faire disparaître.

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Là où passe la lumière

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Une fenêtre vers le passé

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La porte magique

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category: Actus
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L'échelle qui ne manquait pas d'ambition

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Rite de passage

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