Photo-graphies et un peu plus…

Luminothérapie

 

Lorsque l’on a le moral à zéro, en berne, à plat, en baisse, dans les chaussettes, en flaque, voire dans les talons – que de choix ! -, rien de tel que de s’enfoncer à l’aveuglette dans un bain de lumière puissant et prolongé pour se gonfler à bloc, remonter la pente, repartir du bon pied et se retrouver face à une page blanche où tout est à réinventer.

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Straight

J’admire sincèrement ceux qui, ayant une idée derrière la tête, réussissent d’une part à l’attraper – ce qui dépend beaucoup de leur souplesse – et d’autre part à aller droit au but, sans tergiverser ni se perdre dans d’improductives circonvolutions ou se laisser distraire par les sollicitations parallèles auxquelles tous les autres succombent…

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Le veilleur de vie

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L'appui tête

Toujours avoir un père à portée de main sur lequel s’appuyer en cas de besoin…

 

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Double face

Le cliché, plus que séduisant, était à tenter : des faux de face et de façade face à des vrais, de dos et bas relief. Des anonymes en jean-basket face à des personnalités publiques, sous verre et intouchables, vivantes ou décédées, populaires ou contestées, politiques ou artistiques, réduites à une simple tête aux yeux percés, pour mieux y glisser les nôtres. Comme si cela suffisait à voir le monde comme eux, ou à se sentir étoile d’un jour et ainsi éprouver, de l’intérieur, une célébrité éphémère et mystifiée par les regards démultipliés des autres sur soi, enfin sur un soi d’emprunt. Ainsi ai-je déjà pu rencontrer la famille royale à Londres. Le sextuor, prenant son rôle très à cœur et très proche des petites gens, était objectivement drôle. Au même titre que peut l’être ladite famille. Je rirais nettement moins si j’étais amenée à partager la route de Vladimir Poutine ou celle de Kim Jong-un, fussent-ils en carton-pâte, et j’irais même jusqu’à me demander, presque pour les excuser, si leurs porteurs ne se sont pas lancé un défi artistico-sociologique : capturer les expressions faciales des personnes croisées au moment où elles prennent conscience de qui les regarde…

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Transvision

Si je focalise toute mon attention sur mes deux amis à la lisière de ce wagon au fer piqué par les années regardant eux-mêmes intensément, fixement, pensifs et comme envoûtés, le futur s’approcher à grandes enjambées et le paysage défiler hors du cadre fermé de cette porte de train ouverte, verrai-je aussi ce qu’ils voient ? En somme, le regard est-il transitif ?

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Pète-au-casque

Certains prétendent que l’on ne rentre jamais vraiment indemne d’un hivernage d’un an, loin de tout, sur une petite île perdue au milieu de l’océan, à croiser les mêmes personnes chaque jour ou presque, par ailleurs bien moins nombreuses que les populations de manchots, d’éléphants de mer et d’otaries, les vrais locataires terrestres du caillou. Sans doute n’ont-ils pas entièrement tort…

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Zen (ou pas)

C’est une sorte de marronnier… Vous savez, ces sujets que la presse recycle à des fréquences variables et qui vous donnent l’impression qu’elle ne sait pas se renouveler ou qu’elle vous prend pour des Alzheimer précoces, voire des poissons rouges : les meilleures techniques de bronzage ou les derniers régimes avant les vacances d’été, les prix de l’immobilier dans votre région, le palmarès des lycées ou des hôpitaux, les francs-maçons et bien d’autres encore…

Dans ce cas précis, il s’agirait plutôt d’un MCRR, un Marronnier Comportemental Régulièrement Reporté. Vous savez, ces choses que vous vous répétez chaque année en vous disant « cette fois-ci, c’est la bonne, je m’y mets sérieusement (ou tout court) ! », mais que vous finissez toujours par différer pour une raison que vous estimez valable sur le moment et qui, objectivement, ne l’est pas du tout. Cela peut être d’apprendre enfin à jouer du pipo, d’aller faire du tir à l’arc chaque semaine ou de vous mettre au javanais… Ces petits enseignements qui changent une vie mais qui requièrent un minimum d’investissement.

Ainsi, sans réellement m’en rendre compte, cela doit bien faire une petite dizaine d’années que je réussis à me persuader que je vais enfin m’inscrire à un cours de yoga. Ce n’est pas compliqué, le yoga, ce n’est pas comme si je m’étais réveillée un matin avec l’envie d’apprendre à voler ! Et pourtant ! De fait, récemment, prenant enfin conscience d’être bel et bien atteinte du syndrome MCRR, j’ai changé mon fusil d’épaule. J’ai décidé de mettre à la médidation, pensant naïvement que ce serait plus simple – notamment car je pourrais commencer sans avoir à sortir de chez moi – et que cela ne pourrait me faire que du bien – ça frise l’entropie là-haut !.

Un matin, juste après ma dose de caféine, je me poste donc devant mon écran en quête d’une technique de méditation pour débutants-ignares-profanes… J’en choisis une dans la centaine de résultats recensés. Je me sens prête ! J’avale l’introduction, j’acquiesce au terme de chaque phrase, je suis au bon endroit, je me sens prête pour le premier exercice, présenté comme un test pour déterminer si le petit scarabée l’est vraiment ou pas, prêt : ne rien faire pendant 5 minutes ! Et là, c’est le drame, tous les espoirs que je fondais sur ce nouveau futur moi hyper calme et serein s’effondrent net : vraiment, ne rien faire pendant 5 minutes, là, tout de suite maintenant ? Mais vous ne vous rendez pas compte, ce n’est absolument pas le moment ! Et voilà comment, en quelques secondes, la méditation est à son tour devenue un MCRR…

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Le pensif en Marcel blanc

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En quête d'horizon

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