Photo-graphies et un peu plus…

En attendant le printemps

… la sirène est en stand-by et le corbeau, à l’affût !

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Le mirage

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Ondes sismiques

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Le caméléon

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La cabane au bout du bout du monde

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Couleurs passées

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… L’imaginaire. Nous passons une bonne partie de notre temps à imaginer le monde qui nous entoure. Surtout, le lointain. Ainsi avance-t-on avec des idées et des images pré-fabriquées et factices de tel ou tel endroit. Des projections. Des images d’Epinal. Paris et sa Tour Eiffel ; le Japon et le Mont Fuji ; l’Inde et le Taj Mahal ; la Namibie et les dunes de Sossusvlei… Des clichés, certes. Parfois, il nous est impossible de faire autre chose que de s’offrir l’opportunité d’organiser une confrontation entre imaginaire et réalité, et ainsi de risquer de ternir l’image irréelle par la vraie.

Ainsi en est-il avec la fameuse « cabane au Canada ». Et sa version de luxe : « la cabane au Canada en plein été indien ». Une image persistante, très vivace dans de nombreux esprits rêveurs et avides de calme et de liberté. On l’a tous en tête : un lac où se reflètent toutes sortes d’arbres aux couleurs mordorées, et sur le bord, une petite cabane avec son ponton. L’image que l’on ne trouve que dans les guides de voyage. Presque faite pour ne pas être réelle mais plutôt pour faire rêver. Aussi, lorsqu’au détour d’un virage comme un autre, cette scène s’offre à vous, c’est comme si, enfin, vous aviez réussi à trouver le trésor promis à la base d’un arc-en-ciel…

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… ou le rêve de la maison individuelle… Se réalise-t-il dans le lotissement moderne à l’espagnole où chaque maison est la copie conforme de sa voisine, à la piscine près ? Aberration écologique en soi dans une région pour le moins aride où l’activité économique modérée ne semble pas justifier cet étalement urbain, ce qui le rend doublement aberrant en période de crise… Que reste-t-il d’individuel dans cette approche de masse ? L’horizontalité ? Qui fait qu’au lieu d’avoir toutes les cuisines, salles de bain, chambres les unes au dessus des autres, elles sont translatées de quelques mètres ? Jusqu’où peut aller notre désir de maison ? La question m’a été posée récemment. L’alternative cabane, greffée temporairement aux armatures métalliques du Centre Pompidou, joue la carte de l’extrémisme. La cabane dans la ville… Un jeu d’équilibriste !

Enfants, nous en avons dessiné des maisons, à la demande de nos maîtresses, de nos parents, et puis, petit à petit, de notre propre chef. Un rectangle, un toit pointu,  une cheminée qui fume (même en été), des fenêtres également réparties sur la façade, une porte au milieu. Parfois, un arbre à côté, une voiture, un chemin sinueux qui mène au perron, une barrière, une petite rivière en contrebas, voire un chien dans le jardin, des fleurs, beaucoup de fleurs, un escargot pour les plus pointilleux… Et parfois encore, une maman, un papa, une sœur, un frère, un bébé à la base, enfin, quelle que configuration familiale que ce soit. Selon ce qui figure ou pas sur ces dessins, les adultes en déduisent un certain nombres de choses et de destins, comme, par exemple : si les portes sont petites, c’est que l’enfant a des problèmes relationnels. On imagine aisément la panique de l’adulte découvrant une maison dont les fenêtres ont des barreaux, dont la porte est ouverte avec des flammes qui en sortent… La « maison », quelle que soit sa forme, concentre l’affectivité, la relation aux autres… C’est cette idée qui perdure avec les années : la maison, c’est l’endroit où l’on rêve de se sentir chez soi.

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