Photo-graphies et un peu plus…

L’obscurité n’est plus ce qu’elle était… Il y a quelques années, lorsque le noir se faisait dans une salle de cinéma – dite « salle obscure » -, de concert ou de spectacle, il n’y avait que le bloc parallélépipédique « Sortie de secours » pour lancer sa faible lumière, repérable de tous. Le monde a changé. Aujourd’hui, il y a les portables. Les téléphones d’abord, aux écrans à taille variable, rétro-éclairés dans des couleurs elles aussi variées. S’y ajoutent les livres numériques puis, depuis peu, les tablettes, aux formes plus généreuses et, a fortiori, un peu plus lumineuses. Quelques ordinateurs portables complètent ce tableau digital en perpétuelle évolution, tout en restant très minoritaires. Ainsi, quand le régisseur lumière appuie sur l’interrupteur, signifiant à l’assemblée que le spectacle-le film-le concert va débuter et, de façon délicate, qu’il est donc temps de s’asseoir et de se taire, telles des lucioles flottant dans l’air, toutes ces magnifiques petites machines continuent de briller. Soit parce que leurs propriétaires ont du mal à couper le cordon et attendent la dernière microseconde pour, non pas éteindre, mais mettre en veille leur opium binaire – sait-on jamais, il pourrait se passer quelque chose d’hyper important pendant les deux heures suivantes – ; soit parce que, à l’instar des Transformers, ils peuvent les utiliser pour photographier, enregistrer, filmer ce qui défile devant leurs yeux, ou plutôt, leurs écrans, ces nouvelles prothèses visuelles. Dans les deux cas, le charme est rompu même si ce parterre polychrome n’en est pas dénué…

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Vous entendez ? Rien ? Si, si, concentrez-vous, vous en entendez forcément un, sourd, permanent, tant et si bien que vous l’avez totalement intégré à votre environnement sonore quotidien : le bruit de fond… Celui-là même qui fait que vous n’êtes que très rarement en paix dès lors que vous vous extrayez de votre petit univers, de votre chez-vous, de vos heures de sommeil. Et encore… Cela peut ronronner à côté ! Quand vous vivez en ville, celui qui vous accompagne toute la journée n’est autre que le bruit de fond de la circulation, double vitrage ou pas. Il n’y a pas un moment où personne ne bouge, où tout s’arrête. Un bruit d’aspirateur baryton… Vous le troquez temporairement pour les claquements de pièces métalliques du métro, les couinements des freins de bus, les sonneries de fermetures de porte, de demandes d’arrêt, de passages piétons, les sifflets des agents de la circulation, les klaxons des automobilistes exaspérés, puis par la soufflerie de votre bureau – celle qui vous amène chaleur en hiver et fraîcheur en été -, à laquelle s’ajoutent bientôt le grésillement du néon situé juste au dessus de votre siège, le souffle d’asthmatique de votre ordinateur qui ventile, la symphonie de l’imprimante commune qui se déclenche de façon totalement aléatoire pour vous, le brouhaha de la parole libérée au RIE, le tapotement incessant du pied droit de votre collègue stressé, les vibrations du métro qui font trembler votre verre d’eau et vous font craindre l’arrivée imminente d’un T-Rex… Le bruit de fond tourne en boucle, il s’impose à vous, à nous. Et, tout en nous absorbant dans son écho technologique, il nous coupe du monde dans lequel nous vivons, pose un filtre. Et voilà que pour l’oublier, pour ne plus l’entendre, nous chaussons des prothèses auditives : un casque. Qui lui-même, sans que nous fassions ce lien pour autant, diffuse un nouveau bruit de fond, une mélodie, une chanson, en tout cas, des sons que nous avons nous-mêmes choisis et que nous acceptons donc plus aisément…

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Et si, en allant sur la recette de pain d’épices d’un site de cuisine, une douce odeur d’anis et de miel réchauffé venait nous chatouiller les narines ; et si, sur un site de produits cosmétiques, en cliquant sur telle ou telle bouteille, la fragrance du parfum sélectionné s’échappait de notre ordinateur ; et si, en faisant un match de boxe via notre console, en plus des vibrations nouvellement transmises, une odeur de sang venait rendre le geste virtuel plus vrai que nature, serions-nous réellement comblés et cela rendrait-il le Net plus humain ? Certains le pensent. Surtout les spécialistes du marketing qui y voient une nouvelle manière de se différencier de la concurrence. Et les tentatives d' »odorisation » de la Toile ont fleuri, beaucoup au début des années 2000, moins maintenant vraisemblablement… Il faut dire que la chose n’est pas simple et nécessite un minimum d’appareillage et d’anticipation : un  diffuseur d’odeurs (équipé de cartouches) branché à l’ordinateur, à placer entre le scanner, l’imprimante, la webcam, la tablette numérique et le disque dur externe ; des odeurs préalablement définies avec des clients et évidemment quelques suites de 0 et de 1 bien pensées pour bien synchroniser l’ensemble. Et oui, la réactivité d’un diffuseur d’odeurs n’égale sûrement pas la célérité à laquelle un internaute surfe d’un site à l’autre. Risque de décalage voire de télescopage olfactif garanti : une odeur de friture marine s’échappe de votre diffuseur suite à un passage rapide sur un site photo alors que vous êtes déjà en train de naviguer sur la page du nouveau parfum de Jean Baum… Dommage ! Espérons simplement que les fondateurs du site viedemerde.fr n’auront pas envie de faire ce saut technologique !

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Et oui, la marque à la pomme a une réelle origine du côté de l’arboriculture. C’est ma première rencontre avec la pomme McIntosh. Pour tout avouer, je ne savais d’ailleurs pas qu’il existait une pomme McIntosh. On ne les voit pas beaucoup sur les étals français celles-là… Du coup, ne connaissant pas cette pomme, je me suis plusieurs fois demandé pourquoi le symbole du Mac était une pomme. Apple, me direz-vous !

Oui, oui… Evidemment, j’aurais pu lancer une petite recherche sur Wikipédia ou autre, mais bon. Certaines questions perdurent et on survit, parfois, sans connaître leur réponse… Aujourd’hui, je ne peux plus reculer. Donc voilà… Pour résumer, la McIntosch était la pomme préférée de Jef Raskin, employé d’Apple qui a, le premier, l’idée d’un ordinateur simple et personnel. Il baptise son projet, Macintosh. Voilà. Reste à savoir pourquoi Apple s’appelle Apple… Et là, vraisemblablement, ça se corse. Entre l’hommage aux Beatles, le manque d’imagination, la visite d’une ferme dans l’Oregon, un écho à Alan Turing, ou encore au fruit parfait, les hypothèses restent multiples.

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… ou l’installation d’une éducation à au moins deux vitesses. Papa et fiston en culottes courtes sur de petites voitures en pleine rue, à pédaler comme deux copains venant de fuguer pour mieux profiter du présent. Maman et fillette – et encore, c’est un grand mot vu son petit âge – en tenue de ville bien concentrées devant un ordinateur à préparer l’avenir !

Deux images de la parentalité diamétralement opposées, capturées dans la même journée. Deux images stéréotypées bien sûr, caractéristiques des rôles inconsciemment (ou naturellement) dévolus aux hommes et aux femmes mais aussi symptomatiques d’une société qui évolue. Une société dans laquelle les hommes se reposent sur leurs acquis compulsés des siècles durant, tandis que les femmes vont de l’avant pour se démarquer et réussir à s’imposer, par l’esprit, dans un monde massivement régenté par la testostérone… Oui, oui, c’est de la provocation ! On est d’accord, mais ce sont les images qui la font alors !

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