Photo-graphies et un peu plus…

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« J’avoue j’en ai bavé pas vous mon amour, avant d’avoir eu vent de vous mon amour. Ne vous déplaise, en dansant la Javanaise, nous nous aimions, le temps d’une chanson »… ça vous dit forcément quelque chose… Et bien, c’est ce que chantait et grattait le jeune homme là, sur la photo, assis sur une pelouse normande baignée par le soleil du week-end. En boucle. Il y a deux jours donc. Et la chanson est toujours là, dans les couches supérieures de ma mémoire, venant, depuis, rompre de façon inopinée les instants de silence et de concentration comme si elle avait une vie à elle. J’ai de la chance : il y a pire que chantonner une mélodie de Gainsbourg… Car, en général, ce ne sont pas les chansons connues pour leurs grandes qualités musicales qui nous hantent, mais plutôt le tube lourd du moment, le jingle pub, la chanson pour enfant, qui nous font clamer, tout de go, un ridicule « voulez-vous coucher avec moi, hun hun ? » devant vos collègues ou amis ahuris, mais rapidement contaminés… C’est la partie la plus drôle de l’air entêtant, que l’on s’échange comme les miasmes en hiver…

Les anglophones parlent de « earworm », une sorte de ver sonore, ou de « musique obsédante » comme les qualifie Andréane McNally-Gagnon, doctorante au Brams (Laboratoire International de recherche sur le cerveau, la musique et le son) à Montréal… Elle a ainsi établi un classement des 25 musiques les plus obsédantes pour des francophones sur une liste de 100 chansons présentées. Aller y faire un tour est évidemment éminemment dangereux, mais à notre époque bercée par le principe de précaution, il faut savoir être courageux ! « J’avoue j’en ai bavé pas vous mon amour, avant d’avoir eu vent de vous mon amour. Ne vous déplaise, en dansant la Javanaise, nous nous aimions, le temps d’une chanson. » Et zut !

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Il ne fait pas bon être un nuage ces derniers jours… Ou comment l’éruption d’un volcan en Islande est capable de paralyser en quelques heures les déplacements aériens de toute une partie de la planète ! La Nature imprévisible aura toujours le dessus sur les anticipations des hommes, malgré les outils, les technologies de plus en plus pointues, l’accumulation des connaissances… Alors, pour se donner bonne tenue et se convaincre qu’ils maîtrisent malgré tout la situation (aveu de faiblesse et de ses limites en réalité), certains hommes ont créé le principe de précaution.

Celui qui dit que l’on ne doit engager aucune action sans être absolument certain que leurs conséquences n’auront pas un effet négatif sur l’homme et sur l’environnement. C’est dans la Constitution depuis 2004. Résultat : 63 000 vols annulés, 7 millions de passagers cloués au sol… Vacances forcées, voyages d’Etat annulés, malentendus en chaîne, économie malmenée, c’est l’effet mondialisation des cendres… L’éruption pourrait durer quelques semaines, voire quelques mois. Les polémiques gonflent déjà du côté des compagnies aériennes, qui veulent éviter la chute libre… de leurs résultats, et qui ont fait des tests en vol ce wek-end pour le prouver. L’application du principe de précaution est toujours suivie d’une poussée de grognements… Réjouissons-nous pour les riverains des aéroports, qui, depuis quelques jours, bénéficient d’un ciel clair et d’un environnement calme ; réjouissons-nous pour les peintres et photographes qui, pourraient, dans les prochains jours et semaines, être inspirés par de magnifiques couchers du soleil mis en beauté par cette intempestive et inopinée colère combinée de la terre et du ciel…

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Pourquoi ? Tout simplement parce que l’équilibre entre l’image et le texte est de plus en plus défavorable aux mots, dans les magazines, journaux, et autres supports de communication et pédagogique. Pourquoi ? Il ne faut pas perdre le lecteur, l’assommer avec trop d’informations d’un coup. Et ainsi cultiver sa propension contemporaine au zapping, à l’info express et au moindre effort… Un célèbre chinois a dit : « une image vaut mieux que mille mots »… Il semblerait que les 20ème et 21ème siècle aient pris cet adage à la lettre… Une parade : faire des images avec des mots !

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… ton d’hier.

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Cela faisait quelques mois qu’elles patientaient dans un disque de plus en plus dur… Voici une nouvelle série de photos pour finir cette semaine avec une petite note d’humour et de légèreté. Enfin, c’est à espérer…

Direction Stockholm et les clichés suédois

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Il y a toujours une étrange fascination à se trouver en des lieux connus sans qu’ils le soient vraiment. Être sur le Brooklyn Bridge pour la première fois, emblème new-yorkais par excellence, relève de ce sentiment. Le parcourir dans les deux sens devient un objectif en soi. Et l’objectif justement ? Le photographe est un peu perdu. Cette image, il l’a vue des milliers de fois. Ce sont mêmes elles qui l’ont mené ici. Comment alors, proposer un angle nouveau, une approche originale ? Comment s’approprier la scène ? Est-ce d’ailleurs le but du photographe, comme de l’écrivain, de proposer autre chose que ce qui est déjà dans l’histoire ? Quel poids s’il fallait raisonner ainsi, mais qui résonne forcément dans les esprits face au déjà-vu ! Oublions donc tout cela et essayons, tout d’abord, de créer une image avec laquelle on soit en accord !

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Provoquées par une œuvre lumineuse exposée au Centre Pompidou. Le petit est en émoi. Passe une première fois dans la salle obscure, son père au bout de la main. Il s’arrête net devant cette boîte mystérieuse qui lance des vagues de couleurs régulièrement. Les tonalités changent, le rythme aussi. Boîte de nuit ? Qu’importe, le petit est subjugué. Bientôt, son père se baisse pour être à sa hauteur. On devine que le petit lui dit : « C’est beau » d’un beau enfantin qui traîne en longueur… La découverte artistique se transforme en moment de partage. D’émotion.

Les minutes passent. Vraiment. Le père veut poursuivre la visite, le petit résiste mais pour l’heure, il est encore moins fort que son paternel. Ils disparaissent par l’autre porte. Pour mieux réapparaître une minute plus tard, le petit en premier, toujours avec son père à bout de bras. La traversée de la pièce de 5 mètres de long est une véritable épopée. Comment la faire durer le plus longtemps possible ? Les yeux rivés à la boîte magique, le petit se laisse traîner vers l’autre sortie. Depuis le banc, le spectacle est burlesque… Et le devient encore plus, quand, quelques secondes après, déboule dans la pièce le petit garçon accompagné de sa mère cette fois-ci. On imagine aisément les tractations qui se sont jouées à l’extérieur. Jamais vu un intérêt si vif pour une œuvre d’art, certes très attrayante pour les yeux, de la part d’un enfant de cet âge ! Au final, je ne sais plus ce qui est le plus beau.

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Non pas à voyager dans le temps, mais à laver le temps… Quelle action de la machine à laver sur notre passé ? La chronologie des événements constituants notre vie est bouleversée. Programme long, linge sale : le passage du passé à la machine fait disparaître les mauvais souvenirs, ces tâches, parfois persistantes malgré les lavages de cerveau, incrustées dans notre parcours.

Le présent dans la machine à laver avance tambour battant ! On ne le voit pas filer, il rebondit partout, s’agite, balloté de gauche à droite par les événements. Vite, il est submergé. Programme express.

Pour le futur, le rythme change… Il faut y aller doucement, lentement mais sûrement comme on dit, il faut le ménager, le respecter, le préparer. C’est un peu la soie de la vie, que le temps tisse avec opiniâtreté. Un jeu d’endurance pour ne pas épuiser la matière trop rapidement. C’est sensible, le futur. Programme délicat, donc.

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Toujours commencer la semaine par un brin de ciel bleu, de hauteur et d’ailleurs, encore plus lointain cette fois-ci. Je l’ai déjà écrit en effet… Je le fais, car demain, après la distance, ce sera au temps d’être retrouvé…

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Suite de l’absence de perspective des buildings san-franciscains à des milliers de kilomètres de là-bas, et donc, tout près d’ici… Tout va peut-être s’expliquer. Une tour en construction, le squelette déjà bien armé et ancré dans le sol, c’est à l’intérieur de se remplir de ses organes vitaux… L’intestin ? Non, plutôt les poumons. Ceux-là même qui permettront à ses futurs habitants de respirer. D’en bas, cette machine à recycler l’air ferait presque peur. Elle renvoie directement à ces peintures numériques auxquelles nous ont habitués certains films de science-fiction, Matrix notamment, nous montrant, à l’infini, des corps humains inertes et gluants reliés à des câbles sophistiqués les maintenant en vie et pompant leur énergie pour faire fonctionner les machines… Est-ce cela, l’avenir de l’homme ?

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