Photo-graphies et un peu plus…

Jouer un double-jeu

Qu’ont en commun ces mots : hazard, eventually, comprehensive, achieve, chance, fabric, offer, scallop, villain ? La liste à mémoriser est bien plus longue, mais il me semble que vous avez déjà compris ! Ce sont en effet des faux-amis en anglais… Je reprends dans l’ordre : danger et non hasard ; finalement et non éventuellement ; complet et non compréhensif ; réaliser et non achever ; possibilité et non chance ; tissu et non fabrique ; proposer et non offrir ; coquille saint-jacques et non escalope ; traître et non vilain… A sa manière, le faux-ami est un trompeur, voire un trompe l’oeil. En tout cas, un trompe-cerveau. Sa forme, parce qu’elle nous est familière, le fait passer pour ce qu’il n’est pas et nous induit assez facilement en erreur. En photographie, le faux-ami existe aussi. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises, même ici, j’entends sur ces pages griffonnées depuis 2010, ce qui m’invite à prévoir un prochain duo sur la répétition… Face à ce trio de Vespas, savamment garées par ailleurs, tout porte en effet à croire que nous sommes en Italie. Cela passerait certainement inaperçu – après tout, il y a des Vespas partout dans le monde – si leur couleur et l’ordre dans lequel elles sont rangées ne faisait instantanément et directement écho au drapeau transalpin… Comme une revendication patriotique ! Et pourtant, nous en sommes assez loin puisque cette photo nous vient tout droit de Bâle, en Suisse !

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Vieux couple

Mêmes pattes fines et allongées, mêmes faces blanchies et plissées, mêmes postures légèrement de guingois en partie liées à l’inclinaison de la rue, mêmes fatigues sur les épaules, mêmes lassitudes dans les regards, mêmes classes un peu surannées… Pour sûr, ces deux-là ont fait un bout de chemin ensemble…

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CQFD

Nous pouvons, sans prendre trop de risque, déduire de l’existence de cette image, que les parents de ce petit gars, qui en est à son troisième tour consécutif de ce double tunnel de métal érigé par le maître en la matière, ne sont pas dans les environs. Car, aujourd’hui, il semblerait que les enfants n’aient plus le droit de se rouler dans le sable – ça incruste des grains dans les vêtements pour plusieurs générations et c’est gênant -, ou de courir dans l’eau – ça mouille les bottes et c’est gênant -, a fortiori, de sauter dans les flaques, qui plus est trois fois de suite ! En fait, aujourd’hui, il semblerait que les enfants n’aient plus le droit d’en être. Ce qui tombe plutôt mal car, devenus grands, ils en ont encore moins l’opportunité… Et ça, c’est vraiment gênant !

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La spirale

Les escaliers sont comme les ponts, les premiers verticalement, les seconds horizontalement permettent à ceux qui les empruntent de passer d’un monde à l’autre. De la rive gauche à la rive droite, d’un pays à son voisin, du 3e au 4e étage certes, mais également, plus métaphoriquement, d’un état de conscience à un autre. Ainsi en est-il de cet escalier aux vertus hypnotiques pour qui le descend, lentement, marche après marche, main droite glissant sur la rampe, sans jamais quitter du regard l’œil carré central en contrebas affichant la couleur opaque de l’inconnu et vers lequel l’avide d’introspection foncera malgré tout tête baissée avec l’espoir de s’y croiser.

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Une flèche nous indique de poursuivre en empruntant l’escalier blanc. Quatre étages sont annoncés. Nous entamons la descente normalement. Enfin, comme toute descente d’escalier réalisée sans empressement ni lourdeur particulière. Après un premier étage, un bruit sourd commence à se faire entendre. Un son qui va crescendo au fur et à mesure que nous descendons et résonne dans cette grande cage d’escalier aux parois en parpaings. Nous nous lançons tour à tour des regards interrogateurs… Le son est régulier, un peu comme celui que produirait un métronome, mais plus grave, amplifié. Des coups répétés et réguliers de plus en plus forts donc. Nous formulons quelques hypothèses joyeuses quant à son origine, tout en continuant à descendre paisiblement les marches. Nous approchons. Nous n’avons croisé personne sur notre chemin. Pour le retour, il y a l’ascenceur…

Nous y sommes, nous avons atteint le 4e sous-sol, encore quelques pas et nous saurons ce qui produit ce son sourd, répétitif, presque dérangeant, qui a suffisament attisé notre curiosité pour que nous plongions tête baissée dans les entrailles de cet immeuble. Nous voilà face au couloir d’où provient le son. Il ne peut pas être plus fort. Les sourires laissent alors place à l’effroi. Au bout de la longue allée, une silhouette de garçon, de dos. C’est de lui que provient le son. De sa tête qu’il cogne inlassablement sur le mur en béton. Comme un fou dans sa cellule. Bien sûr, nous sommes dans un musée, bien sûr, il s’agit d’un automate, bien sûr encore, personne ne souffre réellement dans cette histoire. Mais alors, d’où vient cette soudaine nausée face à ce bruit de couloir artificiel ?

Bruit de couloir

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Les sculptures modernes

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Je vous ai aux yeux !

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