Photo-graphies et un peu plus…

Les petites filles ne sont manifestement plus ce qu’elles étaient. Enfin, c’est la conclusion, certes sûrement un peu hâtive, qui vient d’emblée à l’esprit en étudiant ces deux spécimens version 2011. Hautes comme trois pommes toutes les deux, sans avoir aucun lien de parenté avec Tom Sawyer. La première déambulant dans la rue en talons, jupe à froufrou, petite veste cintrée, et se passant nonchalamment la main dans les cheveux. La seconde prenant naturellement quelques photos avec l’appareil numérique de maman : la petite famille assise sur le sable, les gens s’amusant sur la plage, les bateaux à l’horizon… Un trio de photos exécuté promptement, juste le temps de pivoter dans les trois directions visées, et l’appareil est rangé soigneusement dans sa pochette. Une rapidité qui n’empêche pas l’apprentie photographe, qui connaît vraisemblablement ses classiques, de cadrer ses images, à bout de bras, car c’est ainsi que l’on prend des photos désormais. A distance. Heureusement, tous nos repères n’ont pas encore vacillé sous le poids de la modernité et de la tentation de certains parents à faire pousser des mini-eux plutôt que des enfants. Ainsi, certaines valeurs sûres (au grand désespoir de quelques uns) persistent-elles, résistant aux sirènes des nouvelles technologies et aux envies de grandir trop vite : le rose ! Quand les petites filles ne porteront plus de rose, alors, il faudra commencer à s’interroger sur l’équilibre du monde…

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category: Actus
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Après les fenêtres, les portes… Donc, la porte gauche vue indépendamment de la porte droite semble tout à fait normale, en tout cas, par sa taille, bien que de très belle facture et manifestement l’œuvre d’un artiste inspiré… L’image de droite replace légèrement, grâce à la présence opportune des deux jeunes filles en jean, les portes dans leur contexte réel : ces portes sont géantes ! 6, 7 mètres au moins ! Mais, en extrapolant la hauteur de la marche entre le trottoir et le seuil de la porte sur l’image de droite – 60, 70 cm au bas mot-, je suis prise d’un doute quant à leur usage en tant que porte…

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J’ai bien cru à un reflet en regardant vite, tout en ayant conscience, aussi rapidement, d’un léger problème d’échelle… Une maison de poupée, évidemment. Une belle bâtisse à colonnade, en bois vraisemblablement, et remplie probablement de ces mini mobiliers et ustensiles de cuisine coûtant parfois aussi cher que les vrais. Un antre qui fait rêver les petites filles depuis des générations et via lequel elles s’imaginent déjà maîtresse de maison (parfait pour le conditionnement…).

Mais, sa présence tout contre la fenêtre intrigue… Une telle maison, en temps normal, c’est au milieu de la chambre, avec un capharnaüm certain autour, sauf pour les futures fées du logis, qu’elle se trouve… Là, c’est comme si elle était rangée, après des années de bons et loyaux services enfantins, entre des cartons de dessins et de cahiers d’exercices. Un grenier peut-être. Et une chambre de luxe pour la retraitée avec vue sur le jardin et la rue pour voir passer la vie en attendant la prochaine génération.

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… ou l’installation d’une éducation à au moins deux vitesses. Papa et fiston en culottes courtes sur de petites voitures en pleine rue, à pédaler comme deux copains venant de fuguer pour mieux profiter du présent. Maman et fillette – et encore, c’est un grand mot vu son petit âge – en tenue de ville bien concentrées devant un ordinateur à préparer l’avenir !

Deux images de la parentalité diamétralement opposées, capturées dans la même journée. Deux images stéréotypées bien sûr, caractéristiques des rôles inconsciemment (ou naturellement) dévolus aux hommes et aux femmes mais aussi symptomatiques d’une société qui évolue. Une société dans laquelle les hommes se reposent sur leurs acquis compulsés des siècles durant, tandis que les femmes vont de l’avant pour se démarquer et réussir à s’imposer, par l’esprit, dans un monde massivement régenté par la testostérone… Oui, oui, c’est de la provocation ! On est d’accord, mais ce sont les images qui la font alors !

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