Photo-graphies et un peu plus…

L'infaillible stratégie

Vous est-il déjà arrivé d’oublier que vous aviez tel livre ou tel DVD (oui, je suis has been… même cette expression est has been d’ailleurs) ou telle perceuse ou tel appareil à raclette (combien d’entre vous ont salivé en s’imaginant en manger une prochainement ?) ou telle valise (je suis plutôt sac à dos) à rapporter à Bidule que vous voyez justement ce soir alors que vous y avez pensé pendant toute la journée (un peu comme les anniversaires que vous zappez le jour J quand bien même ils ont occupé votre esprit la veille) ? Cela m’arrivait tout le temps jusqu’à ce que je n’instaure une règle anti-oubli quasi infaillible : mettre ledit objet en plein milieu du couloir, de la pièce, du sas, de l’entrée, enfin, de ce point particulier où, dans des conditions normales de vie, tous les pas convergent inévitablement avant de pouvoir s’extraire de chez soi. Evidemment, quand j’ai échafaudé ce plan machiavélique contre l’oubli, j’ai totalement oublié que je pouvais également oublier que j’avais mis tel objet à cet endroit précis (très gênant en général) pour ne pas oublier que je ne devais pas oublier de l’emporter. Agacée par ce qui pourrait s’apparenter à un capharnaüm embryonnaire, il m’est en effet plusieurs fois arrivé de le récupérer pour le ranger. Et donc de l’oublier…

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La PPR

Après la PPF (aka, la photo pa(s/r)faite), voici la PPR, c’est-à-dire, la photo presque réussie… Cette double casquette lui confère une place particulière. La partie « réussie » pousse en effet à la conserver, tandis que la partie « presque » incite à ne pas réellement l’utiliser. A quoi sert-elle donc ? Pirouette, cacahuète, deuxième chance pour celle-ci, à l’américaine, je la transforme ici-même en exercice de style, ce qui me permet de l’exploiter tout en reconnaissant ses limites.

A l’origine, je suis là pour l’arbre, enfin, les deux arbres plutôt, ce que l’on ne voit pas tout de suite si l’on se concentre en premier lieu sur le feuillage qui semble ne faire qu’un tout. Seulement, voilà qu’en visant, je sens entrer ce couple de cyclistes dans mon champ visuel. C’est très furtif. La répétition des motifs m’attire spontanément et je déclenche rapidement car je sais qu’ils vont bientôt sortir du cadre naturellement désaturé. Résultat : ma photo n’est pas droite. Si si, elle penche un peu regardez. Or, sans être une psychorigide de l’horizon, je suis relativement attachée au niveau. Je pourrais redresser l’image et vous n’y verriez que du feu (curieuse expression que celle-ci par ailleurs, tant il me semble difficile de passer à côté d’un feu). Mais malheureusement, mon cadrage serré ne laisse pas trop l’opportunité de rétablir l’équilibre de cette scène sauf à crever des pneus ou a raboter les cimes, ce qui serait totalement contreproductif pour mon karma. Seule option : l’accepter telle qu’elle est, avec ses qualités et ses défauts…

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