Photo-graphies et un peu plus…

Le FootOL

Avez-vous déjà assisté à un match de footOL ? Je suis tombée par hasard sur une partie l’autre jour mais je ne suis pas restée. D’ailleurs, je n’ai jamais vu de match en entier. Et pour cause, les matchs de footOL sont incroyablement longs, bien plus qu’une partie de base ball qui bat déjà des records – 8h25 échelonné sur 3 jours pour le plus long -. Au footOL, au moment du solstice d’été, dans les pays situés aux hautes latitudes, au-delà des cercles polaires arctique et antarctique (il y en a moins déjà), les matchs peuvent dépasser les 20h d’affilée ! Les joueurs, même s’ils ont le droit de se relayer, mettent des jours à s’en remettre…

Vous l’aurez compris, le footOL – pour Ombre et Lumière – est une variante solaire du foot classique. La saison commence plutôt au printemps et s’achève à la moitié de l’automne. Il se joue près d’un mur relativement haut et c’est son ombre sur le sol, dont la taille et la forme évoluent en fonction de l’heure de la journée, de la latitude du stade et de son orientation, qui délimite le terrain. Et si en début et fin de journée, le terrain est potentiellement très grand, il devient ridiculement petit lorsque le soleil s’approche du zénith. Cela rend les parties de footOL particulièrement intenses – et même drôles admettons-le – à ces heures, car, évidemment, les joueurs ne disposent plus que d’une surface extrêmement réduite pour se démarquer… Tout devient ultra rapide et s’apparente même parfois à un match de rugby tant les joueurs se bousculent pour ne pas être expulsés d’un terrain qui ressemble de plus en plus à un couloir, expulsion qui signerait la fin du match pour eux. De fait, même si c’est souvent le moment le plus chaud de la journée, c’est aussi celui où il y a le plus de spectateurs ! Quant au coup de sifflet final, il survient naturellement quand il n’y a plus d’ombre et donc que le terrain n’existe plus…

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Esprit critique

– J’ai repéré un coin en contrebas. Je vais y faire quelques photos, j’en ai pour 10-15 minutes. 20 maximum… Tu viens ?

– Non, non, vas-y, je préfère rester lire dans la voiture.

Du temps passe… Beaucoup de temps… Trop de temps…

Moralité : ne jamais croire un photographe annonçant qu’il n’en a pas pour longtemps ! Car par définition, le photographe, on sait quand il part, mais impossible de savoir quand il reviendra !

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La revanche des fêlés

Malgré son inclinaison inquiétante, et même déroutante, la Tour de Pise dégage un je-ne-sais-quoi de rassurant, et même de réconfortant. Son existence, et sa longévité surtout, donne en effet de l’espoir à tous les éclopés, tous les nés de travers et les malmenés par la vie qui se croient perdus d’avance : sans ce déséquilibre notable originel – un défaut dans les fondations repéré dès la construction ou bien un affaissement de terrain, meuble, en serait à l’origine -, sans ce que d’aucuns qualifieraient de handicap disqualifiant ad vitam æternam, la ville de Pise, qui a certes d’autres atouts, n’attirerait assurément pas autant de curieux, qu’ils soient avides de redresser ce joyau architectural ou pas…

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