Vous vous dites peut-être que je n’ai absolument rien compris à cette œuvre de Felice Varini, dont la force est de (réussir à) nous faire croire qu’une figure bidimensionnelle flotte dans l’air alors, qu’en réalité, elle est partitionnée et savamment répartie (c’est-à-dire mathématiquement) sur des volumes, la perspective se chargeant de parfaire l’illusion. Evidemment, comme tout le monde, j’ai cherché ce point, au sol mais invisible, depuis lequel tous ces morceaux épars allaient magiquement se rejoindre et ne faire qu’un, un peu comme lorsque Mars, Vénus, Saturne, Mercure et Jupiter se retrouvent exceptionnellement alignées dans le ciel (la dernière fois, c’était en 2002 et la prochaine est pour 2040).
Comme tout le monde, après l’avoir trouvé, le fameux point V, j’ai hissé ma boîte à images à la hauteur de mon œil droit et j’ai déclenché. Et, sans surprise, j’ai capté l’illusion et ai obtenu l’image que j’avais vue partout avant de venir, dans les médias, qu’ils soient réels ou virtuels. Mais aussitôt après, j’ai eu un étonnant réflexe, plus, une envie irrépressible : faire trois pas sur le côté pour (d)étendre les formes (et aussi me décoller du point où tout le monde se pressait un peu mécaniquement) et voir à quoi ressemble le monde avec un regard un poil décalé… C’est pas mal aussi !
Trouver le toit plat, trouver l’endroit sur le toit d’où voir les alentours, repérer les triangles rouges puis s’approcher du bord, viser, un pas à droite, viser, un pas en arrière, viser, se hisser un peu, viser, un demi-pas sur le côté tout en restant hissé, viser, tout s’emboîte presque à merveille, viser, un triangle fait encore de la résistance, là bas au fond, se pencher un peu pour lui, viser, tout le reste a bougé, revenir en arrière, viser, c’est mieux, mais il y en a toujours un qui ne veut pas jouer, le forcer, viser, bon tant pis, ce doit être fait pour quelqu’un d’un poil plus grand, viser, ça y est, ce n’est pas parfait parfait mais tout concorde ! J’ai l’impression d’avoir fait un puzzle en 3D où ce ne sont pas les pièces que l’on bouge, mais soi, pour qu’elles se rangent toutes seules…
Ce moment, précédant l’arrivée au sommet, où l’on ne peut pas savoir ce qu’il y a de l’autre côté… Ce qui ne nous empêche pas d’y aller les yeux ouverts. 2 Share on Facebook
Share on FacebookLorsque l’on se retrouve malencontreusement confronté à ces espèces de robinets en voie de disparition – superbes au demeurant -, on a beau être un fervent défenseur de la robidiversité et de toutes les formes de tuyauteries en général, on ne peut s’empêcher de penser que celui – ou celle (cela ne m’étonnerait d’ailleurs pas […]
Share on FacebookC’est le genre de façade qui me fait penser, que la France, pays de l’ex-ception culturelle, est quelque peu timorée en matière d’habillage et de decorum urbain. C’est à peine si l’on ose les… trompe-l’oeil ! 9 Share on Facebook
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