Photo-graphies et un peu plus…

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Actually, exhibit, grand, goblet, notoriety, relative, relief, vent… et bien d’autres encore, ne signifient pas ce que, un peu hâtivement, nous pourrions croire, à savoir actuellement, exhiber, grand, gobelet, notoriété, relatif, relief, vent, mais, en fait, exposition, magnifique, verre à pied, mauvaise réputation, parent, soulagement, orifice… Ah, les faux-amis, de véritables traitres qui viennent s’insinuer dans les conversations ! Nous en apprenons quelques uns à l’école. Pour les autres, c’est en interprétant la surprise, l’incompréhension, la vexation, le rire des anglophones avec lesquels nous discutons lorsque nous nous hasardons à traduire littéralement ce que nous pensons en français, que nous les devinons. Ce qui peut être embarrassant…

En photographie, les faux-amis existent aussi. A leur manière. Ainsi en est-il de cette belle datcha dont les pieds trempent dans la rivière. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, à ce que la rencontre entre l’image et notre imaginaire produit comme conclusion, un peu à l’instar des mots listés ci-dessus, cette photo n’a pas été prise en Russie, mais sur la côte ouest des Etats-Unis, en Californie, vers Point Reyes. Bien sûr, c’est la seule datcha dans cette région peuplée de fermes. Comme un mirage en bord de route, aperçu entre deux allées d’arbres…

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J’ai appris un nouveau mot aujourd’hui : DITO. En majuscule. Pour dire idem et éviter de répéter quelque chose qui vient d’être dit. Sitôt cette définition absorbée et sans que la raison de la connexion à venir se présente spontanément, cela fait TILT. En minuscule, ça marche aussi. Ce « dito » utilisé ici dans un contexte professionnel me ramène des années en arrière, dans une salle obscure, devant le film de Jerry Zucker, Ghost, dont la musique de Maurice Jarre hante encore l’esprit des âmes sensibles…

Ghost qui a donné, à tous ceux qui l’ont vu, une toute autre image de la poterie, nous a fait aimer les lofts new yorkais, interpréter les courants d’air différemment, et voir d’une toute autre manière les personnes s’approchant d’un peu trop près des trains qui passent sans s’arrêter… « Delo », c’est ce que j’entendais dans la bouche d’une Molly larmoyante, comme réponse de Sam à ses « Je t’aime ». Rappelez-vous, tout l’enjeu du film était dans ce fameux « delo ». J’avais bien saisi le sens de ce mot indéfini mais son origine m’échappait. Et pour cause, Sam ne disait pas « delo » mais « ditto » (on double le t en anglais et on minuscule). « Ditto » dit très rapidement, à l’américaine parfois hollywood chewing gum, sonne comme « delo ». D’où l’amalgame. Vérification faite – requête sur ditto + ghost – et le mystère oublié pendant des années est résolu ! Voilà qui dégagera peut-être un peu d’espace dans mon hippocampe bien nourri !

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38°12’42 » N 119°00’46 » O. Ou, plus rapidement, Bodie. Une ville sans vie. Sans corps donc, hormis ceux des visiteurs du temps. Une ville fantôme, érigée à l’heure de la ruée vers l’or et que l’on découvre, un peu perdue, à flancs de collines californiennes. Naissance au milieu du 19ème siècle, quelque chose comme ça. Au plus fort de la ruée, 10 000 âmes vivaient à Bodie. Une vraie mégapole pour l’époque ! Un coupe-gorge aussi, paraît-il… Aujourd’hui, il ne reste pas grand chose de cette cité de western. Deux incendies sont passés par là, dont un fatal dans les années 30, qui marque le départ définitif des derniers habitants.

Aujourd’hui, la vie s’y est presque totalement arrêtée. Seules les herbes folles poussent encore autour des rares bâtisses rescapées religieusement protégées par une équipe de rangers… Des générations de particules de poussière viennent finir leur vie sur les tables en bois, les verres au bord épais, les rocking-chair rognés par la vermine, les matelas déchiquetés, les conserves gonflées, la station service rouillée… On se promène entre les maisons jouant  aux équilibristes en tentant d’imaginer l’agitation d’alors… La diligence arrivant tranquillement devant l’un des 75 saloons de la ville ; le shérif posé sur sa chaise, les santiags reposant sur la balustrade de sa cahute, et regardant les uns et les autres passer ; les chercheurs d’or au visage buriné arrivant là dans l’espoir d’en trouver, de l’or ; puis l’arrivée de la première traction achetée par le magnat de la cité (il y en a toujours un)… Vestiges du passé. De l’histoire même. A la place, une petite croix indiquant, comme une épitaphe, ce qui devait être une grosse artère, Union Street.

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Les matins brumeux jettent parfois un manteau magique sur le monde. Ces palmiers, si découpés et imposants quand le ciel se fait bleu, se présentent, à cette heure, comme le fantôme d’eux-mêmes, s’évanouissant presque dans ces milliards de gouttelettes d’eau en suspension… Eux aussi n’attendent qu’une chose : que le soleil se lève pour que la vie sorte de sa torpeur toute aurorale.

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