Photo-graphies et un peu plus…

« Je n’ai rien vu à Hiroshima » est le 4e livret réalisé en 2017 dans le cadre de notre projet éditorial avec mon collectif Les 4 Saisons.

Certains ont eu l’occasion de le feuilleter, et même de repartir avec, lors de mes deux récentes expositions. Pour les autres, j’en partage ici une version numérique. Cette rencontre avec cette ville est la suite d’une histoire initiée il y a 10 ans que j’évoque dans le texte, qui occupe de fait une place aussi importante qu’inévitable.

Ce livret, comme les 15 autres de notre projet (4 chacune, 1 par saison), a été édité en 50 exemplaires (format A5, 60 pages, 12 euros). N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez l’avoir dans votre bibliothèque pour prolonger le plaisir que j’espère vous aurez en le découvrant ici…

Dans la même catégorie, « Hong Kong Vertigo » et « Les Retrouvailles » sont aussi disponibles (« Dans la brume électrique » est épuisé).

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Cela faisait six mois que j’attendais cet instant, que j’attendais ce 6 septembre 2012, car c’est ce jour-là que devait sortir Ville des anges de Christa Wolf, publié au Seuil. Non que je sois fan de cet écrivain allemand – que je ne connaissais pas il y a sept mois -, ou que je lise systématiquement tous les ouvrages portant sur Los Angeles – mon intérêt n’a pas réellement dépassé la curiosité que suscite une cité aussi mythique -, ou encore que je sois actionnaire de la prestigieuse maison d’édition… C’est en fait beaucoup plus trivial puisque c’est une de mes photos qui a été utilisée pour la couverture de ce livre. La chance de la première fois, que je n’ai pas pu m’empêcher d’immortaliser il y a quelques heures, histoire de faire savoir un peu…

Papillonner, c’est le petit nom que j’avais donné à cette photo lorsque je l’ai postée sur ce site le 26 août 2011. Pour le papillon d’abord, éphémère animal magique et poétique, qui venait de prendre son envol après quelques secondes de repos sur une branche déshydratée sur fond d’Océan pacifique et de ces hauts palmiers si emblématiques de ce littoral photogénique de la côte ouest américaine. Pour la symbolique ensuite : je rentrais tout juste d’une année de vadrouille nord-américaine qui s’était conclue par deux mois à dormir chaque soir dans de nouveaux draps, avec un nouveau paysage de l’autre côté de la fenêtre de la chambre du motel, de l’ouverture de la tente, du hublot ou de la vitre du train… Papillonner, découvrir, goûter, frôler, survoler, c’est ce que j’avais fait avec le plus grand sérieux pendant cette parenthèse hexagonale aussi indispensable que temporaire. J’ai adoré papillonner, ressentir cette légèreté du corps et de l’esprit en prise avec l’ailleurs, penser que seules mes envies d’alors guidaient des choix se résumant souvent à : la route de gauche ou celle de droite ? J’adore toujours papillonner, même ici, pour l’illusion qu’ainsi conditionnée, voire formatée, je suis capable d’ajouter quelques notes imprévues à ce quotidien de papier à musique qui nous agrippe avec une ferveur maline… Contrairement à ce que l’on nous apprend, le papillon a la vie longue… Longue vie aux papillons !

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