Photo-graphies et un peu plus…

L'arbre à trouvailles

Je suis certaine que cela vous est déjà arrivé… De ne pas mettre la main sur votre magazine de voyage, votre stylo rouge, votre super recette de scones, votre pull bleu pétrole, votre objectif à décentrement, votre brosse à dents de lait, votre ampoule de 50 W, votre trousseau de clés rondes, votre tapis persan, votre paire de chaussettes jaune, votre élastique en plastique, votre poésie préférée de Verlaine, votre jouet en bois, votre gant de soie… alors que vous étiez persuadé qu’ils étaient sur la table basse du salon, sur le bureau de la chambre, dans une chemise posée sur le frigo, au fond du sac à linge sale, dans vos rêves, dans le verre à côté du lavabo de la salle de bains, dans le carton sous votre table de chevet, dans le tiroir de l’entrée, sous vos pieds, autour de vos pieds, dans la petite boîte à pois rouges sur votre bureau, dans les arcanes insondables de votre mémoire, sous le lit du petit, dans la poche de votre jogging… Parfois, ce que nous croyons être à tel endroit n’y est pas ou plus. Il a tout bonnement mystérieusement disparu. Souvent, c’est plutôt parce que nous ne cherchons pas assez que nous ne le retrouvons pas… Parfois aussi, même si c’est rare, nous avons vraiment perdu ces choses-là. Et à défaut de grille à trouvailles arborant fièrement ces effets égarés par mégarde et ramassés par d’autres, nous avons toujours la possibilité d’appeler à l’aide. Ce qui, dans ce genre de circonstances, se résume souvent à un unique mot, voire cri désespéré, notre dernier espoir en quelque sorte : « Mamaaaaannnn ! » « Ouiiii ? » « Tu sais où est mon magazine-stylo-recette-pull-objectif-brosse-ampoule-clés-tapis-chaussettes-élastique-poésie-jouet-gant dont j’ai absolument besoin là tout de suite maintenant sinon je fais un malheur mais je n’ai pas cherché ? » C’est bien connu, les mamans, c’est encore mieux que la NSA, ça sait vraiment tout. Car, comme le dit ce dicton entendu il y a peu et que tout le monde a inconsciemment intégré : « Tant que maman n’a pas cherché, rien n’est vraiment perdu ! ».

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Il arrive qu’une photo soit inspirée par le titre qu’elle pourrait avoir. L’image n’existe pas encore mais elle a déjà un nom. « Balle perdue » m’est ainsi venu instantanément lorsque j’ai vu, abandonnée au milieu de ce carrefour, cette balle de tennis vraisemblablement mâchouillée par un chien après une bonne partie de « va chercher la ba-balle ! ». Pour le décalage contextuel, humoristique, pour le jeu de mots. Avec ces faits divers à l’issue parfois dramatique comme il peut en survenir dans les grandes villes comme celle-ci. Balle perdue, là, seule, une évidence, une preuve dit-on ici, à ne pas toucher avant l’arrivée de la police scientifique, qui la ramassera avec moult précautions. C’est furtif, une idée de titre. Parfois, un roman peut en découler. Le feu passe au vert. Je traverse, en me disant que cette balle n’aura pas été perdue pour rien, même si, quelque part, un chien la pleure comme le ferait un petit avec son doudou… A ceci près que, « Doudou perdu » ne ferait pas un bon titre.

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category: Actus
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Un ours en peluche jouant à cache-cache en pleine rue, avouons-le, ce n’est pas très courant. Et je ne parle pas du film d’animation qui sévit actuellement dans les salles obscures et fait pleurer, de rire aussi, les grands enfants nostalgiques. Ainsi blotti derrière un volet replié de fenêtre de rez-de-chaussée, j’ai d’ailleurs bien failli ne pas le voir, ce petit ours attendant patiemment que l’on vienne le chercher. Comme s’il était au coin… Peut-être est-il puni ? Ou alors, il monte la garde !

Reste que sa présence à cet endroit intrigue, encore aujourd’hui… L’hypothèse anthropomorphique rapidement abandonnée, les questions arrivent : comment est-il arrivé là ? A-t-il été abandonné, lâché par mégarde par un enfant en poussette, puis ramassé par un badaud, passant par là aussi, mais un peu plus tard, pour être posé sur le rebord de la fenêtre au cas où parent et enfant retraceraient leur chemin en sens inverse ? Si tel est le cas, pourquoi l’avoir mis derrière le volet, à l’abri des regards ? Et était-il déjà installé lorsque les propriétaires du volet l’ont replié sur lui-même ? Probablement, puisque ce dernier n’est pas totalement ouvert. En le dépliant, ils ont bien dû se rendre compte que quelque chose bloquait.  En tendant la main, ils ont touché quelque chose de doux et de triste. Mais, dans ce cas, comment expliquer qu’ils l’aient laissé là au lieu de le faire trôner au milieu de leur fenêtre, pour qu’il soit repéré de loin par son jeune propriétaire désespéré ? Après réflexion, la partie de cache-cache me semble bien plus simple et logique !

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