Lorsque je pousse la porte vitrée d’un cinéma banalisé – j’entends par là, un cinéma situé dans l’enfilade des immeubles d’une rue et non pas un bloc massif à part déconnecté de tout et se suffisant à lui-même -, donc, lorsque je pousse la porte d’un tel cinéma, que je traverse son hall plus ou moins grand mon billet à la main, que j’emprunte un escalator vers le haut ou vers le bas pour atteindre la salle, petite ou grande, dans laquelle est projeté le film que je suis venue voir, immanquablement, une fois dans mon fauteuil, j’ai l’étrange sensation d’être dans le chapeau haut-de-forme d’un magicien, négligemment posé sur une petite table carrée au milieu de la scène, chapeau dont il a montré le fond à l’assistance au préalable pour lui prouver – mais c’est un leurre, nous le savons même si nous voulons croire le contraire – qu’il était bien vide, et dont il réussit malgré tout, l’instant d’après, à extraire un lapin, une balle de tennis, un foulard, des dés, un jeu de cartes, une colombe, une salade et bien d’autres choses improbables encore sous les yeux forcément ébahis de l’assemblée conquise… Ainsi rempli d’immenses volumes savamment imbriqués les uns aux autres totalement imperceptibles de l’extérieur, qui affiche fenêtres et autres ornementations architecturales classiques, le cinéma s’apparente à un espace à double-fond, de mondes parallèles, où l’illusion des fictions fait écho à celle des lieux, pourtant bien réels.
Mon exposition « Why Detroit? », relatant en texte et images, ma brève mais intense rencontre avec cette ville captivante, commence ce jeudi 5 novembre à la Galerie Graphem pour s’achever le 15. Elle s’appuie en grande partie sur le travail que j’avais publié il y a un an dans cet ebook. En marge de ces photographies de […]
Share on FacebookVoilà, comme annoncé il y a quelques jours dans Petite voix vs grande voie, je participe au concours photo Metro Global Challenge Trois thèmes : émotions, endroits favoris, trajets quotidiens. A piocher dans les images faites dans une ville canadienne. Donc, depuis peu. Ce qui n’ôte rien à la difficulté du choix. Bienheureux ceux qui […]
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