C’est un peu comme le jeu « 1, 2, 3 Soleil ». Une personne compte, face contre un mur, tandis que les joueurs, dans son dos, tentent de s’en approcher par petits ou grands pas. Quand ils entendent le mot « soleil », ils s’arrêtent machinalement et deviennent de véritables statues. Enfin, c’est l’objectif. Un mouvement et ils sont éliminés par le compteur qui vient les titiller.
Et bien, là, c’est à peu de choses près les mêmes règles… C’est la fête, tout le monde s’agite, on parle, on boit, on se détend, on profite du soleil, on se relâche… Tout d’un coup, l’orchestre entame un hymne national. Instantanément, les guerriers du pays chanté se mettent au garde à vous. Même au beau milieu de rien. Même avec une bière à la main. Comme un signal qui indiquerait la fin d’un rêve… Ils sont alors seuls au monde, entourés de gens qui continuent à vivre comme si de rien était, comme s’ils n’entendaient pas la même chose.
14h pétantes ! Le coup d’envoi est donné. Le vrombissement des avions résonne dans l’air sec. Le silence se fait dans les rangs. A l’approche de la zone dite, de petites flammèches noires se jettent dans le vide deux par deux. Rapidement, leur sauveur s’ouvre. Le vide céleste se peuple de centaines de méduses que l’on aurait changé d’élément. J’essaye de bien viser, je mitraille… et réussis à en avoir quelques-uns. Clic-clac, clic-clac, clic-clac… C’est dans la boîte. Cette soudaine affluence dans le ciel, cet égarement de parachutistes en goguette n’est pas dénué de poésie. Ce parachutage d’égarés portés par la bise ne met pas à l’abri de faire jaillir une certaine émotion, même chez les potentiels anti-militaristes qui auraient atterri par hasard sur cette aire marécageuse mais historique du débarquement de Sainte-Mère Eglise. A l’époque, 13 000 paras avaient été largués en pleine nuit. Personne pour les applaudir, contrairement à ce jour de commémoration charriant une foule de passionnés costumés, de galonnés officiels, de vrais vétérans héroïques et de faux héros vétérans, d’ennemis d’hier aujourd’hui unis pour le maintien de la paix dans le monde… si, si…
Les habitants de cet immeuble ont une drôle de vie : après avoir traversé son immense hall d’entrée aux murs recouverts de miroirs, ils sont invités à s’arrêter dans un petit sas vitré où ils se scindent littéralement en quatre. Comme des cellules dans une boîte de Pétri. Chaque quart, une entité à part entière, dont le […]
Share on FacebookA marée basse, une population affairée en maillot de bain saillant / bottes voyantes, équipée de crochets et de seaux colonise les îlots découverts en quête des crabes cachés qui viendront agrémenter leur assiette au souper. Point de pitié dans leur regard ou leurs actes : les rochers sont renversés, les pinces sont débusquées, les […]
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