C’est un peu comme le jeu « 1, 2, 3 Soleil ». Une personne compte, face contre un mur, tandis que les joueurs, dans son dos, tentent de s’en approcher par petits ou grands pas. Quand ils entendent le mot « soleil », ils s’arrêtent machinalement et deviennent de véritables statues. Enfin, c’est l’objectif. Un mouvement et ils sont éliminés par le compteur qui vient les titiller.
Et bien, là, c’est à peu de choses près les mêmes règles… C’est la fête, tout le monde s’agite, on parle, on boit, on se détend, on profite du soleil, on se relâche… Tout d’un coup, l’orchestre entame un hymne national. Instantanément, les guerriers du pays chanté se mettent au garde à vous. Même au beau milieu de rien. Même avec une bière à la main. Comme un signal qui indiquerait la fin d’un rêve… Ils sont alors seuls au monde, entourés de gens qui continuent à vivre comme si de rien était, comme s’ils n’entendaient pas la même chose.
14h pétantes ! Le coup d’envoi est donné. Le vrombissement des avions résonne dans l’air sec. Le silence se fait dans les rangs. A l’approche de la zone dite, de petites flammèches noires se jettent dans le vide deux par deux. Rapidement, leur sauveur s’ouvre. Le vide céleste se peuple de centaines de méduses que l’on aurait changé d’élément. J’essaye de bien viser, je mitraille… et réussis à en avoir quelques-uns. Clic-clac, clic-clac, clic-clac… C’est dans la boîte. Cette soudaine affluence dans le ciel, cet égarement de parachutistes en goguette n’est pas dénué de poésie. Ce parachutage d’égarés portés par la bise ne met pas à l’abri de faire jaillir une certaine émotion, même chez les potentiels anti-militaristes qui auraient atterri par hasard sur cette aire marécageuse mais historique du débarquement de Sainte-Mère Eglise. A l’époque, 13 000 paras avaient été largués en pleine nuit. Personne pour les applaudir, contrairement à ce jour de commémoration charriant une foule de passionnés costumés, de galonnés officiels, de vrais vétérans héroïques et de faux héros vétérans, d’ennemis d’hier aujourd’hui unis pour le maintien de la paix dans le monde… si, si…
Mon exposition « Viva Cités en résidence O’Bahamas » est toujours visible ! Il s’agit d’une sélection de 30 photo-graphismes issus de Viva Cités, présenté dans son ensemble en mars 2009. Cela se passe ici : Studios O’Bahamas /// 52 rue Deguingand /// 92 300 Levallois N’hésitez pas aller y faire un tour ! Et sinon, il […]
Share on FacebookLors de la 2e édition d’Objectif3280, j’avais proposé aux participants de répondre à 3 questions sur la place de la photographie dans leur vie, l’histoire de l’image qu’ils partageaient et sa connexion avec celle de la génération précédente. 34 d’entre eux ont eu la gentillesse de répondre et j’ai eu envie de réunir leur témoignages […]
Share on FacebookFin de manifestation à Lyon dans une rue adjacente à celle empruntée par le cortège. Les fumigènes flottent encore dans l’air remonté et chargé d’électrons libres. Tranquillement, ceux qui s’en sont échappés, ou qui n’y ont pas participé, rentrent chez eux avec la sensation du devoir accompli. Profitant, pour certains, de ce désert urbain pour […]
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