C’est en regardant un film d’Amos Gitaï – Devarim – que pour la première fois, le photographe m’est apparu comme une sorte de prédateur, de tireur d’élite. Mon souvenir : un personnage, reclus volontairement chez lui pour cause de bile noire persistante, se met à la fenêtre avec son appareil équipé d’un long zoom et vise, les passants, la vie, dans la rue. L’analogie est flagrante. Le photographe, l’œil rivé derrière son viseur et légèrement en retrait pour ne pas être remarqué, balaye une zone, cherche une proie idéale ; une fois repérée, il la suit du regard, l’observe pour pouvoir anticiper ses mouvements ; une fois prêt, il arme son appareil, prend une bonne respiration et déclenche, parfois en rafale pour être sûr de ne pas manquer sa cible. Tacatacatactac… C’en est presque effrayant. Cette pensée m’est revenue comme un flash en voyant ces deux-là à l’affût…
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Share on FacebookAlors même que la sage-femme vous lance une petite tape dans le dos pour vous aider à pousser votre premier cri et à prendre votre première bouffée d’air, passant ainsi du statut primitif d’amphibien à celui, plus évolué il paraît, de terrien ; alors même que, d’une certaine manière, vous commencez juste à vivre et […]
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