Parfois, on est cette personne qui, soudainement, a une irrésistible envie d’attraper la petite boîte se trouvant sur la dernière étagère du haut du placard le plus inaccessible de la pièce, alors que, bras, torse et jambe extrêmement tendus, l’on atteint à peine celle du niveau inférieur. L’étagère. Pointes des pieds s’écrasant dans le sol dans la douleur, majeur que l’on aimerait doté de pouvoir magnétique mais qui n’est définitivement qu’un doigt, la tentative d’approche se solde par un cuisant échec. Trop petit. La boîte nous nargue. Elle se sait protégée par la hauteur. Une moquerie qui met en branle quelques synapses et nous fait chercher la parade… Celle-là même qui assurera notre dignité en nous évitant d’appeler au secours. La ruse du petit consiste donc à trouver une extension de lui-même, lui permettant d’atteindre ce but extraordinaire qu’il s’est bizarrement fixé. Un chemin détourné, un biais, pour être plus malin que l’obstacle lui-même. Un tabouret, par exemple. Ou, une spatule qui permet de rabattre la-dite boîte vers le bas ; ou encore, la pince à frites, en fonction de la taille de la boîte… Les solutions sont finalement assez nombreuses dès lors que l’on réussit à aborder un problème sous un autre angle.
Il en est de même en photographie, lorsque l’on souhaite, notamment, faire entrer dans le cadre ce qui, manifestement, n’y entre pas. En d’autres termes, lorsque le contenu est plus grand que le contenant. Que l’objectif a un champ trop étroit. On pense alors à la ruse du petit et à la boîte moqueuse de l’étagère du haut… Et on se met à chercher la parade. Un miroir distant, un reflet même déformé, ou encore, une ombre projetée. Comme ici, avec ce mythique Golden Gate couleur orange international, dont l’une des tours s’allonge sur les eaux glacées et vertes de la baie de San Francisco. C’est dans ce genre de moments-là que l’esprit prend le dessus sur le corps…
Dans une pièce aux étagères supportant des bottins du monde entier. Prenons-en un au hasard. Ile de Montréal, 1996. Feuilletons-le. Arrêtons-nous sur une page, au hasard. Voilà. Celle-ci est bien. Quelle influence a notre nom sur notre être, notre vie, nos aspirations ? Que signifie : il/elle porte bien son nom ? Et là, présentés […]
Share on FacebookCertains se cachent, des heures durant, derrière des buissons en espérant qu’un cerf traverse majestueusement la plaine verdoyante arrosée par le soleil. Et souvent, au moment où ils renoncent et plient bagage, alors même qu’ils ont démonté leur matériel, le cerf apparaît et les toise, comme s’il avait lui-même patienté derrière un buisson jusqu’à ce […]
Share on FacebookIl arrive assez régulièrement que l’on me dise que je me pose d’étranges questions. Je suis quasi sûre que celle-ci en ferait partie. En cherchant le sommeil, ce qui est assez récurrent après une soirée partagée avec mes pixels préférés, il y a toujours un moment où je me demande ce qui se produit dans […]
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