Photo-graphies et un peu plus…

Cet autre enfoui

Je veux bien croire que ce soit instinctivement effrayant les premières fois, d’avoir cette masse sombre collée à nos pieds revenant chaque jour, et ne se fatiguant pas de nous tourner autour, de nous suivre presque partout, devant, derrière, sur les côtés, et même en dessous. Cette masse inconstante et insaisissable passant de très élancée à affreusement difforme selon l’heure de la journée, dont nous n’avons pas encore totalement saisi et intégré le cycle et ses conséquences. Cette masse évanescente oscillant entre les ténèbres et la transparence selon la couche nuageuse, que nous n’avons pas encore le réflexe d’analyser. Cette masse qui lève un bras quand nous en levons un, qui se détache miraculeusement de nous quand nous quittons le sol… J’aimerais pouvoir revivre ce moment assurément incroyable où, pour la première fois, j’ai compris que cette masse était mon ombre et que cette ombre m’appartenait, et que, dès lors, je ne devais plus en avoir peur, et mieux, que je pouvais jouer avec, voire me jouer d’elle…

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L’armée – ou son styliste – a compris, bien plus tôt que les autres, que pour survivre, ses hommes devaient s’intégrer à leur environnement et non le contraire…  A l’heure où les entreprises du monde entier – mon ancienne prof de français de lycée me reprendrait car « entier » est ici superflu – prônent les valeurs du développement durable et se vantent de participer à la sauvegarde de notre planète bleue en limitant leurs impressions papier ou en faisant du recto verso, il est bon d’avoir cela à l’esprit. Et de se dire, peut-être, que, plus que de cet obscur objet bientôt galvaudé qu’est le développement durable, tout cela relève du bon sens ! S’il faut inventer des mots pour faire bouger les hommes, pourquoi pas ?

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