Photo-graphies et un peu plus…

Pourquoi vouloir à ce point gratter le ciel ? Modernité contre tradition… L’une ouverte sur le monde, les fenêtres tournées vers la lumière, gigantesque, protectrice, parfois pesante. Une symétrie, n’empêchant pas une certaine originalité de forme, des finitions esthétiques… L’autre, un enchevêtrement d’étages se faisant mutuellement de l’ombre, tronquant ainsi le champ visuel de leurs occupants, se serrant un peu les coudes pour voir plus loin. Des tours identiques, hormis par leur taille. Evidemment, l’illusion aurait pu fonctionner 5 secondes de plus si ce van n’était pas entré dans le cadre au moment du clic clac fatal… Car ces immeubles sont faux : une œuvre d’art à ciel ouvert, comme il en est exposé un certain nombre à New York. Mais ne ressemblent-ils pas à ceux entre lesquels nous déambulons, par exemple ceux de Sans perspective ? Et, au final, est-ce cette uniformité, cette absence d’imagination, cette conformité qu’a apporté la modernité ?

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Voilà comment se discréditer en quelques heures, même si j’ai, hier, admis la limite de ma critique ! La nuit tombant, les petites lumières se laissent distinguer tour à tour. Un vrai ballet d’étoiles ! C’est un peu comme à marée basse, la rive nous apparaît sous un autre angle. S’il est naturel de se sentir minuscule et insignifiant au pied de ces buildings, les rôles sont inversés une fois de l’autre côté. De la rivière, du pont, de l’espace… A distance. Certains détails, imperceptibles dès lors que l’on est plongé dans le tumulte citadin, la nuque à 90°, nous sautent alors aux yeux. Comme cette chauve-souris immense aux ailes repliées, encore endormie. Postée innocemment entre deux immeubles, elle attend que la nuit soit totalement tombée pour couvrir, de son aura protectrice, la cité… God damned !

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