Photo-graphies et un peu plus…

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… sur ciel moutonneux. On se croirait au beau milieu des plaines du Nevada, prêt à voir jaillir un liquoreux nectar noir à prix d’or. Que nenni ! Nous sommes à Paris, sur un chantier de parking. Ce qui mène malgré tout à une question existentielle : « Dis papa, comment on fait les parkings ? » Souterrain et lorsqu’il n’y a rien au dessus, je précise. « Et bien, tu vois ces tubes là… » Naïvement, je les imagine creuser un immense trou et monter les étages par le plus bas, un peu comme les fondations d’un immeuble.

Et bien, il y a une autre option, vraisemblablement choisie pour ce grand hôtel à autos : bâtir, sans passer par la plaie ouverte, les niveaux – planchers, en fait – un à un, à commencer par le premier, qui une fois construit, consolide la surface et permet de creuser le 2e niveau et ainsi de suite jusqu’au plancher le plus proche du centre de la terre… Cela requiert l’utilisation d’une machinerie aux noms totalement ésotériques pour le béotien : berlinoise, colonne jetting, poteau moulé, poutre buton, jupe injectée, pointe filtrante et autre paroi moulée à l’Hydrofraise. Où la naissance d’un parking devient un véritable poème…

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Sans additif, sans conservateur, sans solvant, sans colorant… En somme, produit naturel garanti ! Non pas à cause de la brouette et des carottes cuites qu’elle pourrait charrier, mais bien de ce qui occupe le haut de l’image… Les aurores n’ont pas encore atteint Paris – sait-on jamais, peut-être un jour d’ire extrême de l’astre solaire -, mais l’atmosphère dégagée par ces couleurs est digne de ce spectacle céleste magique…

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mais pour le moins troublante… Une demie tête de clown, la langue tirée comme l’expression saisie d’une dernière forfanterie avant quelque chose de vraiment terrible… Nous avons tous, un jour au moins une fois, rêvé d’être un passe-muraille. A une nuance près, celle d’accéder à l’autre côté et non pas d’être coupé dans son élan au beau milieu du mur… Comme ce clown visiblement, dont le reste du corps, invisible, se débat dans la pierre depuis des lustres… Reste cette face, aux traits et à l’expressivité si réalistes que l’on ne s’étonnerait presque pas de la voir ciller des yeux, pour des faces à faces, qui, il faut l’avouer, n’ont pas souvent lieu. Car, trop souvent, le badaud passe, emmuré dans son silence et mu par une force obscure l’empêchant de regarder autour de lui.

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… sans bris de verre !

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Pont de l’Archevêché, entre le continent et l’île de la Cité… Des objets accrochés au pont réfléchissent les rayons du soleil au zénith de sa forme… Je m’approche. Des cadenas, deux douzaines, trois tout au plus, dispersés sur les grilles de la rambarde, isolés ou groupés. Des petits, des gros, des neufs, des vieux… Et gravés sur certains, des initiales, des cœurs, des dates comme le font, ailleurs, les amoureux sur les troncs d’arbre ou sur leurs épaules… Une nouvelle mode ? Je suis sceptique. Cadenasser son amour, l’enchaîner à un pont… Je soupire.

Est-ce là une vraie preuve d’amour ? Et que signifie alors, pour un couple, de n’investir que dans un petit cadenas ? Est-ce à dire qu’ils s’aiment d’un « petit amour », qu’ils n’y croient pas vraiment ? Et qu’ont-ils fait des clés, tous ? Les ont-ils jetées dans les eaux troubles de la Seine, pour sceller encore plus le sentiment qui les habite, pour s’enferrer symboliquement l’un à l’autre ? Probablement. Sûrement, même. Sinon, quel intérêt à faire cela à cet endroit précis, face à Notre-Dame comme s’ils désiraient la bénédiction de cette entité supérieure que l’on appelle Dieu ?

Et alors, que se passe-t-il quand l’amour cesse, quand l’Autre n’est plus ce qu’il était, quand l’objectif est d’effacer toute trace de cet amour passé ? Un bon cadenas, c’est un peu comme un tatouage, c’est fait pour durer ! C’est ainsi que, dans les semaines, mois, années à venir, au fur et à mesure que la grille se parera de nouveaux colliers d’amour, la pleine lune verra débarquer sur le pont de sombres silhouettes sanglotantes, s’agenouillant face aux grilles et sortant de leur profond sac, une indiscrète pince-monseigneur pour officialiser le schisme…

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… réservent parfois d’étonnantes surprises. De bonnes surprises ! Je ne parle pas ici d’hygiène ou de propreté, mais de décoration (volontaire ou pas), de mise en scène, d’attention particulière pour ce lieu « propice », comme le qualifiait l’une de mes anciennes professeurs de français au lycée. Je suis d’ailleurs étonnée qu’il n’existe encore aucun guide des plus originaux « restrooms » parisiens. Un petit Lonely Planet serait même idéal pour cet endroit ! Des hordes de visiteurs ne fouleraient le seuil de cafés, bars, restaurants que pour le plaisir de pousser la porte du fond ou de descendre quelques marches, et ainsi, pouvoir s’extasier devant la joliesse de ce que, souvent, on néglige. Pourtant, chacun y passerait 6 heures par mois soit 3 jours par an. Certes, c’est une bagatelle comparé au temps passé à dormir (1/3 de notre vie), mais quand même !

Bref… Revenons à l’image du jour : elle fait partie de la section « décoration involontaire ». Ce superbe carrelage tapissant la descente et les murs du sous-sol où se trouvent le lieu-dit appartient à un petit bar sans prétention du Boulevard des Italiens, ce qui est déjà en soi un exploit (le sans prétention)… A l’étage, à siroter une menthe à l’eau, on ne s’y attend absolument pas. A posteriori (ah ah), ce n’est pas étonnant, la place ayant conservé son ambiance originelle… La banale transition aux toilettes se transforme alors en vraie expédition… Je disparais quelques minutes avec mon appareil et prends les escaliers sous tous les angles. Heureusement, dans cet intervalle de temps, personne ne s’y rend. La rencontre aurait eu quelque chose de saugrenu. En remontant, j’arbore un sourire relâché n’ayant rien à voir avec la fonction primaire de ce lieu d’aisance.

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C’est curieux comme, de haut, un être humain est un être humain, un être vivant avec deux jambes, deux bras, une tête, un tronc… L’universalité de la silhouette, ici flottante, me plaît. Le tableau composé par cet ensemble paraît totalement erratique. Mais regarder ces silhouettes évoluer quelques minutes prouve que c’est totalement le contraire. Chacune avance d’un pas très décidé et avec une régularité de métronome vers sa destination finale, hors-champ…

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Certains ont pensé que cette photo avait été prise à Central Park, à New York… La statue de la Liberté, qui se dessine (à peine) à l’horizon, peut ajouter à la confusion, même si, à New York, l’un n’est pas visible de l’autre et réciproquement. C’est une image parisienne, capturée sur une langue de terre érigée entre deux bras de Seine près de la dame de fer. Une étroite respiration dans la ville, une allée où le chemin est tout tracé. Un signe : la ligne droite.

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Marches, grille de ventilation, tableau… Qu’est-ce que la création ?

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Volcan, peau de reptile, intérieur de corps humain, coquillage, grotte, grillage, fond marin ? Les propositions ont fusé quand ces images, et d’autres du même acabit, sont venues se coller sur les murs libres du Lien.

Le Lien ? Un petit café bistro resto qui passerait presque inaperçu au 237 rue de Bercy, dans le 12ème, côté arsenal. Pas très loin de la Gare de Lyon non plus. Quelques tables, un long bar, du jazz parfois d’ailleurs, et un duc aux cuisines : André Bourrouilhou. Il paraît que, maintenant que vous l’avez lu, vous devez fermer les yeux et essayer de l’épeler…

Bref, depuis quelques mois, le Chef, carrure de rugbyman, tout en noir, fait des miracles dans sa cuisine cagibi de 3 m². Tout est à portée de main de ce modeste à l’accent chantant ! Et tous les jours  sort, de cet antre, une nouvelle carte. Certes courte – 2 entrées, 2 plats, 2 desserts et quelques incontournables – mais titillant les papilles et réchauffant le regard à chaque fois… Un doux mélange de connu et d’inconnu pour des assiettes à petits prix (10 euros le plat), ce qui, sur Paris, relève presque d’un autre miracle… Ceux qui y vont pour la première fois en ressortent toujours agréablement surpris et charmés ! Bah, vous êtes encore là ?

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