Photo-graphies et un peu plus…

J’ai visiblement une relation particulière avec les chaussures, étant donné leur fréquence sur ce site (Les miraculées, Après la bataille et Les chaussures électriques récemment). Ou, en tout cas, avec les pieds. Ceux là même qui nous conduisent où notre tête le désire. Bien, plein feux sur ces trois spécimens, l’un étant un piège. Pour tout avouer, je croyais avoir perdu le troisième. Un collector pourtant. Un concept en soi ! Ce ne sont pas des bottines permettant d’avoir les pieds au sec lorsqu’il pleut, non, ce sont des bottines volontairement tronquées comme des chaussures d’été. En voyant ces petits orteils décorés en liberté, on ne s’attend effectivement pas à ce que la cheville soit, au contraire, bien encadrée. Enfin, pas moi. Mais je ne suis pas une référence en la matière. D’un certain point de vue, on dirait des pieds de biche, bien que je ne sois pas certaine que les biches soient des adeptes du rouge à ongles… On y est très bien, m’assure-t-on. C’est l’essentiel.

Et c’est aussi ce que m’assure la propriétaire de la paire amphibie en tête de gondole ! Une chaussure qui épouse non seulement la forme du pied, mais aussi celle des orteils. Des chaussures à orteils séparés en somme. Et ça, c’est plus rare. Enfin, il existe des chaussettes dans cet esprit, mais on ne les porte pas en public, ou alors restreint. La Five fingers s’enfile comme un gant, offre une liberté sans pareille aux pieds et en particulier aux orteils, qui, d’habitude, sont  tranquillement installés au fond de nos chaussures jusqu’à la fin de la journée. Travailler plus pour marcher mieux ! Semelle fine, le sol n’a jamais été autant ressenti ! Ce qui peut avoir ses limites pour les chatouilleux. Passé son propre étonnement (finalement, ce ne sont que des chaussures !), le plus amusant est d’observer celui des autres. Dans la rue, dans leurs voitures, sur leurs vélos. D’un geste brusque, ils baissent la tête et s’y reprennent à deux trois fois pour s’assurer qu’ils ont bien vu. Et, en général, dans la seconde qui suit, ils en parlent à leur voisin(e), qui tourne, se retourne, se contorsionne pour voir les bêtes. Qui marchent, elles, comme si de rien était. Elles sont habituées à être regardées.

Enfin, le piège de la deuxième photo prise sur un étal des Puces du design. Belles couleurs, n’est-ce-pas ? Ces couleurs et cette transparence ont tellement focalisé mon attention que je n’ai pas réalisé, sur le moment, que ces chaussures n’en étaient pas. En tout cas, qu’en l’état, il était impossible de marcher avec, n’étant dotées d’aucun dispositif de fixation aux pieds. Les talons compris, l’anti-fivefingers par excellence !

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