Va pour une petite promenade dominicale au cœur des clichés californiens… Dans les deux sens du terme. Tout y est, ou presque : le soleil, les palmiers, le casino, la plage que l’on devine proche, la légèreté… Manquent la bimbo aux UV et son pendant, le bodybuilder bien huilé, absents de cette ville de Santa Cruz connue pour avoir marqué l’histoire du surf, la grande, et dont le slogan libertaire mais persistant « Keep Santa Cruz weird » perd un peu de sa superbe face aux velléités locales et à leurs corollaires – un certain nombre d’interdictions – de rendre la station un peu plus proprette qu’elle ne l’était en des temps hippies reculés… Round round get around, I get around…
Malgré les beaux jours qui se font désirer, les touristes, eux, affluent déjà dans la capitale. A chaque fois, par groupes très homogènes : même langue – russe, japonais, italien… – ; même tranche d’âge : ados en voyage de fin d’année plus attentifs à la musique qui passe par leurs écouteurs qu’aux merveilles de la ville, seniors en visite culturelle avec guide ouvert à la page 32, jeunes cadres en week-end shopping avec superposition insolente de sacs Chanel, Colette et autre Dries Van Noten ; même façon de se déplacer : un groupe soudé tel les manchots sur la banquise comme s’ils devaient se préserver d’un danger imminent, une succession indéfinie d’éléments épars insupportant au plus haut point le guide fatigué d’agiter son parapluie multicolore à chaque coin de rue pour s’assurer que les derniers ont bien vu qu’il fallait tourner… Une vraie galerie pour le parisien ! Malgré tout, parfois, j’aimerais être à leur place, j’aimerais être ces yeux neufs… Simplement pour savoir ce que l’on ressent lorsque l’on découvre Paris pour la première fois, un sentiment qui m’est à jamais inaccessible et dont je n’ai même pas eu le temps d’avoir conscience.
La mode change, voilà que les mannequins du 21e siècle réfléchissent ! Enfin, brillent… Enfin, sont en finition brillante… C’est captivant, la ville et ses nuances s’y reflètent ! On s’en approche naturellement, attiré par l’image déformée de nous-mêmes qu’ils renvoient. Mais que l’on ne s’y trompe pas ! Ces mannequins chromés sont de vrais T1000 anthropomorphisés tout droit sortis du Jugement Dernier et prenant la pause, en espérant que Sarah Connor aime les beaux quartiers et soit du genre à faire du lèche-vitrine ! On s’attend à voir le corps de la belle chapeautée se déliter, traverser la vitre puis se reformer de l’autre côté pour lui courir après. Malheureusement, avec des talons de 12 cm, l’affaire est bien plus ardue qu’il n’y paraît pour le travesti du futur et la poursuite s’arrête net au bout de quelques mètres… Talon cassé ! Ouf, l’humanité ne disparaîtra pas !
Sans additif, sans conservateur, sans solvant, sans colorant… En somme, produit naturel garanti ! Non pas à cause de la brouette et des carottes cuites qu’elle pourrait charrier, mais bien de ce qui occupe le haut de l’image… Les aurores n’ont pas encore atteint Paris – sait-on jamais, peut-être un jour d’ire extrême de l’astre solaire -, mais l’atmosphère dégagée par ces couleurs est digne de ce spectacle céleste magique…
mais pour le moins troublante… Une demie tête de clown, la langue tirée comme l’expression saisie d’une dernière forfanterie avant quelque chose de vraiment terrible… Nous avons tous, un jour au moins une fois, rêvé d’être un passe-muraille. A une nuance près, celle d’accéder à l’autre côté et non pas d’être coupé dans son élan au beau milieu du mur… Comme ce clown visiblement, dont le reste du corps, invisible, se débat dans la pierre depuis des lustres… Reste cette face, aux traits et à l’expressivité si réalistes que l’on ne s’étonnerait presque pas de la voir ciller des yeux, pour des faces à faces, qui, il faut l’avouer, n’ont pas souvent lieu. Car, trop souvent, le badaud passe, emmuré dans son silence et mu par une force obscure l’empêchant de regarder autour de lui.
Cela faisait quelques mois qu’elles patientaient dans un disque de plus en plus dur… Voici une nouvelle série de photos pour finir cette semaine avec une petite note d’humour et de légèreté. Enfin, c’est à espérer…
Provoquées par une œuvre lumineuse exposée au Centre Pompidou. Le petit est en émoi. Passe une première fois dans la salle obscure, son père au bout de la main. Il s’arrête net devant cette boîte mystérieuse qui lance des vagues de couleurs régulièrement. Les tonalités changent, le rythme aussi. Boîte de nuit ? Qu’importe, le petit est subjugué. Bientôt, son père se baisse pour être à sa hauteur. On devine que le petit lui dit : « C’est beau » d’un beau enfantin qui traîne en longueur… La découverte artistique se transforme en moment de partage. D’émotion.
Les minutes passent. Vraiment. Le père veut poursuivre la visite, le petit résiste mais pour l’heure, il est encore moins fort que son paternel. Ils disparaissent par l’autre porte. Pour mieux réapparaître une minute plus tard, le petit en premier, toujours avec son père à bout de bras. La traversée de la pièce de 5 mètres de long est une véritable épopée. Comment la faire durer le plus longtemps possible ? Les yeux rivés à la boîte magique, le petit se laisse traîner vers l’autre sortie. Depuis le banc, le spectacle est burlesque… Et le devient encore plus, quand, quelques secondes après, déboule dans la pièce le petit garçon accompagné de sa mère cette fois-ci. On imagine aisément les tractations qui se sont jouées à l’extérieur. Jamais vu un intérêt si vif pour une œuvre d’art, certes très attrayante pour les yeux, de la part d’un enfant de cet âge ! Au final, je ne sais plus ce qui est le plus beau.
Quelles raisons doivent présider au choix de la photographie du jour ? En faut-il d’ailleurs ? Quelles pourraient-elles être ? Bien penser à équilibrer les images horizontales et verticales, les tonalités de couleurs, les environnements, les ambiances, les lieux de prise de vue, les sentiments qu’elles peuvent générer, les vues de paysages et celles de personnes (souvent minuscules)… Peut-être aussi, avoir quelque chose à raconter dessus…
Aujourd’hui, j’hésite entre deux images. Quelqu’un choisit pour moi. Ce sera le reflet lissé par le courant de cette bâtisse strasbourgeoise capturée un soir d’automne. Pourquoi celle-ci, je demande ? Parce qu’elle est jolie. C’est une raison. Subjective, mais une raison quand même…
C’est curieux comme, de haut, un être humain est un être humain, un être vivant avec deux jambes, deux bras, une tête, un tronc… L’universalité de la silhouette, ici flottante, me plaît. Le tableau composé par cet ensemble paraît totalement erratique. Mais regarder ces silhouettes évoluer quelques minutes prouve que c’est totalement le contraire. Chacune avance d’un pas très décidé et avec une régularité de métronome vers sa destination finale, hors-champ…
En pratique, toutes les photos figurant sur ce site sont en vente. N'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements !
Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
De quoi a-t-on réellement besoin pour vivre ? D’un toit au-dessus de la tête qui saura nous rassurer dans les moments de doute, d’une fenêtre sur l’océan qui ouvrira à l’infini le champ des possibles ? Faut-il vraiment choisir entre l’un ou l’autre ? 10 Share on Facebook
Lorsque j’ai aperçu ces minuscules billes de poussière révélées et colorisées par une lumière du soleil passe-muraille ayant réussi à se faufiler dans l’interstice de cette sacrée façade de pierres, j’ai immédiatement pensé à mes lectures de jeunesse. A une phrase en particulier. « Nous sommes tous des poussières d’étoiles. » L’accent québécois d’Hubert Reeves en prime, […]
Comment ces deux-là ont-ils réussi à s’échapper de la couverture cotonneuse dont ils faisaient, sans aucun doute, partie, et ainsi accéder à leur rêve le plus fou de voler de leurs propres ailes ? A moins que cela ne soit l’inverse… Peut-être ces petits nuages plats navigant en parallèle, comme un couple d’inséparables, se sont-ils […]