Photo-graphies et un peu plus…
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Cette nuit-là, il avait neigé. Cela arrive, en hiver. Même à Saint-Malo. Rarement, mais parfois quand même. Une fois dehors, une seule question se pose : la neige est-elle toujours posée sur le sable ? Cristaux d’eau contre cristaux de silice. Blanc contre ocre, sur fond bleu. J’anticipe une jolie rencontre visuelle. En fait, bien plus que cela. La neige a fondu au soleil, matinal. Mais, encore bas, il n’a pas réussi à venir à bout de celle qui s’est nichée dans l’ombre des hautes bâtisses du Sillon. Entre et sur les brises-lames de la cité corsaire, les vrais, les vieux, faits de chêne noueux. Ceux-là même qui tendent à disparaître aujourd’hui. L’image est étonnante. La neige, on la visualise plus facilement au sommet des montagnes. Quelques pieds plus bas, c’est autre chose. Une véritable expérience sensorielle… On ferme les yeux. Les vagues de la mer viennent claquer doucement sur la plage, les mouettes crient juste au dessus, et sous les pas, crisse la neige. Un trio de sonorités qui n’ont, a priori, que peu de chance de se rencontrer naturellement. Et pourtant…

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Un spectacle quotidien qui ne se lasse pas de lui-même et dont on ne se lasse pas nous-mêmes… Coefficient : 109. Autrement dit, assez élevé. Une journée à suivre les sautes d’humeur de la mer… Projet lointain, voire cyclique. Rendez-vous pris toutes les deux heures. Je m’y tiens. Même endroit, même position. Tout le reste change. A voir…

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La promenade photographique peut avoir plusieurs buts. Celui de recueillir de nouvelles images. Ou encore d’alimenter une série pré-existante. Dans les faits, tout cela à la fois… C’est ensuite que s’opère le tri. En balade, mes yeux sont donc notamment à l’affût de jeux de lettres opportuns même si fortuits. Le fait qu’ils le soient, fortuits, est d’ailleurs encore plus jubilatoire… La fenêtre d’observation est très courte à chaque fois. L’étrangeté ne se remarque en effet que le temps d’un clin d’œil. Trois exemples récents de ces amuse-rues !

Je n’ai vu le duo voiture – église que 5 secondes et pourtant, le AT de la plaque d’immatriculation m’a sauté aux yeux ! Une voiture affichant son athéisme devant le temple de la religion, j’ai trouvé cela très cocasse. En prenant la photo, j’ai même pensé transformer le M en H. Cela aurait été parfait. Mais un mensonge… J’ai donc décidé que la voiture s’auto-(ah ah ah)-proclamait athée. AT-ME. Bref.

J’ai passé autant de secondes devant cette vitrine, d’abord attirée par l’aquarium coloré, puis, rapidement, par les images qui passaient en boucle sur les téléviseurs tapissant les murs de la boutique. Un documentaire sur les poissons ! Océans. Ô c’est beau ! Là aussi, immanquable. Même si l’appareil photo se trouve au fin fond du sac…

Enfin, la dernière. Une magnifique erreur de fabrication au rayon « Images et évavion » d’un Relais H. C’est évidemment « Images et évasion » qu’il faut lire et c’est ce qu’on lit si l’on ne fait pas vraiment attention… Sauf que là, nous sommes dans un aéroport et que le mot « évavion » peut alors prendre une toute autre signification. Un mot valise (ça tombe bien, à l’aéroport) ? L’évavion devient donc l’évasion qui se fait par avion ! Alors, à quand la prochaine évavion ?

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Et réciproquement. Pendant quelques minutes, cette baigneuse vespérale demeure là, face à l’horizon, figée, les pieds rafraîchis par le va-et-vient de la mer descendante. Autour d’elle, les vagues prennent aussi leur temps, s’allongent sur le sable, s’enroulent élégamment. Elle est seule, dans sa bulle de contemplation, enrobée par le doux mais incessant bruit du ressac. Trois mètres derrière elle à peine, un tumulte dont elle n’a, il faut l’espérer, que vaguement conscience. Une balade post-dînatoire organisée : des joggers, des familles entières ou partielles, des badauds, bavards, se croisant et se décroisant sur la digue, et s’émerveillant devant les deux trois courageux qui osent encore se mouiller à cette heure avancée et venteuse de la soirée.

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… du promeneur solitaire. Partition changeante de bord de mer. La symphonie chaotique. Note grave et tenue à la poupe du navire à roues : un homme marche, seul. Un do de face. A l’horizon incliné par son poids, un grain se pointe. Coups de tambour. Avis de tempête temporaire. Lui, serein, poursuit sa route. Le fil.

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Regarder vers la terre à marée basse, et non vers l’horizon lointain, donne souvent une toute nouvelle perspective aux bâtiments que l’on a le plus souvent l’habitude d’appréhender depuis la digue, courant à ses pieds. Des figures géométriques se détachent, se désolidarisent de la masse qu’elles composent à courte distance. Un point face à un enchaînement de carrés… Point trait. Soit A en morse.

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Mais laquelle ? Celle scotchée à tout œil de touriste moderne qui se respecte (oui, oui, je ne suis pas très bien placée pour écrire cela…), ou celle qui siège au dessus de notre cou et nous fait réciter La cigale et la fourmi 40 ans après l’avoir apprise ? La première, caméra ou appareil photo, nous permet de capter et d’immortaliser tout ce que nous voyons, sans aucune sélection. On enregistre, on compile, on ne loupe rien, dans l’espoir de pouvoir « y retourner » plus tard, comme si on y était à nouveau. Mais, dans ces conditions, y est-on vraiment allé ? La machine – si noble soit-elle – se pose comme un filtre au champ réduit entre la vie et ce que l’on pourrait ressentir en se laissant traverser par les émotions, en la vivant vraiment. Pas de mémoire vive, mais une mémoire fictive. Virtuelle.

Les modes d’enregistrement, de captation, de recherche et de conservation des informations – images, sons, textes, numéros, adresses, moteurs de recherche… – ont tellement explosé que solliciter sa mémoire devient obsolète. A l’opposé, il y a ceux qui ne se fient qu’à leur deuxième boite. C’est le cas dans cette librairie malouine, une institution. De prime abord, un véritable capharnaüm : il y a à peine de quoi se faufiler entre les piles et étagères de livres… Un chaos total dans lequel on n’imagine rien retrouver sans au moins une lampe frontale, une bouteille d’oxygène et quelques heures de patience. Et pourtant, demandez un ouvrage quelconque, mais pas quelconque, et les maîtres des lieux vous l’apporteront après quelques secondes. Juste le temps nécessaire pour localiser le livre dans la topographie tentaculaire qu’ils ont bâtie au fil des années et qu’ils maîtrisent à la page près. Ce sens aigu de l’orientation mêlé à une mémoire visuelle exceptionnelle impressionne. Et méritait bien une photo, pour se souvenir qu’il est beau de se souvenir sans artifice…

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Essayer de capter ce moment où, au bout de son élan, l’eau, lourde d’elle-même, atteint son point culminant, s’arrête, avant de retomber dans un fracas tonitruant… C’est la ola sur la digue dong, salle improvisée pour les badauds matinaux. L’audience applaudit et guette déjà la prochaine vague. Il y en a toujours quelques-uns, téméraires ou fous, pour s’approcher de la scène, ce rideau d’eau venant du sud. Douche froide et éclats de rire assurés. Fascination enfantine face à ce déchaînement tout naturel et récurrent. Celui des grandes marées.

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… dans un ballet de lumières !

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… des plages d’été est un spectacle permanent. Légèreté, insouciance… On irait bien se jeter dans cette mer qui, pourtant, se dérobe sous nos pieds !

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