Photo-graphies et un peu plus…

Malgré les beaux jours qui se font désirer, les touristes, eux, affluent déjà dans la capitale. A chaque fois, par groupes très homogènes : même langue – russe, japonais, italien… – ; même tranche d’âge : ados en voyage de fin d’année plus attentifs à la musique qui passe par leurs écouteurs qu’aux merveilles de la ville, seniors en visite culturelle avec guide ouvert à la page 32, jeunes cadres en week-end shopping avec superposition insolente de sacs Chanel, Colette et autre Dries Van Noten ; même façon de se déplacer : un groupe soudé tel les manchots sur la banquise comme s’ils devaient se préserver d’un danger imminent, une succession indéfinie d’éléments épars insupportant au plus haut point le guide fatigué d’agiter son parapluie multicolore à chaque coin de rue pour s’assurer que les derniers ont bien vu qu’il fallait tourner… Une vraie galerie pour le parisien ! Malgré tout, parfois, j’aimerais être à leur place, j’aimerais être ces yeux neufs… Simplement pour savoir ce que l’on ressent lorsque l’on découvre Paris pour la première fois, un sentiment qui m’est à jamais inaccessible et dont je n’ai même pas eu le temps d’avoir conscience.

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Toujours commencer la semaine par un brin de ciel bleu, de hauteur et d’ailleurs, encore plus lointain cette fois-ci. Je l’ai déjà écrit en effet… Je le fais, car demain, après la distance, ce sera au temps d’être retrouvé…

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Suite de l’absence de perspective des buildings san-franciscains à des milliers de kilomètres de là-bas, et donc, tout près d’ici… Tout va peut-être s’expliquer. Une tour en construction, le squelette déjà bien armé et ancré dans le sol, c’est à l’intérieur de se remplir de ses organes vitaux… L’intestin ? Non, plutôt les poumons. Ceux-là même qui permettront à ses futurs habitants de respirer. D’en bas, cette machine à recycler l’air ferait presque peur. Elle renvoie directement à ces peintures numériques auxquelles nous ont habitués certains films de science-fiction, Matrix notamment, nous montrant, à l’infini, des corps humains inertes et gluants reliés à des câbles sophistiqués les maintenant en vie et pompant leur énergie pour faire fonctionner les machines… Est-ce cela, l’avenir de l’homme ?

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Face à cette incommensurable masse de métal et de verre parfaitement équilibrée, on a peine à imaginer la vie s’y épanouir et les idées jaillir… Et pourtant, tous les jours, des milliers de personnes s’engouffrent dans ces antres de la modernité, qui, de l’extérieur, fascinent l’amateur de lignes et de perspectives, mais qui, de l’intérieur, s’apparentent probablement à un non sens humain. La danse de la Terre autour du Soleil plonge ses habitants temporaires dans une incessante bataille entre l’ombre et la lumière, comme si, chaque jour, ils étaient les témoins passifs d’une éclipse artificielle…

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La composition d’une photo doit-elle s’expliquer, ou faut-il laisser le doute et les interrogations monter dans l’esprit du regardant ? Là, à Ground Zero, j’ai passé plusieurs minutes à jouer avec cette frontière invisible, ce parallélépipède métallique aux airs de miroir… Surface réfléchissante et donc, fondamentalement, déroutante. Et encore plus quand l’objectif est de faire coïncider un plan (ici, l’arrière plan – une portion de building) avec un autre (ici, le reflet d’un autre building noir) qui n’en est absolument pas le prolongement…

J’ai manqué une image, dans cette même ville, d’avoir trop voulu jouer avec les reflets et les formes. Approchant le magnifique Chrysler Building, mon regard s’est arrêté net devant le reflet de son sommet qui vacillait sur un de ses murs de panneaux de « verre » que New York compte par millions. Là, sous cet angle, le toit de cet emblème de l’architecture américaine revêtait la forme d’un dôme d’une basilique russe… Le parfait contrepied, l’est à l’ouest… L’image était trop belle… Malheureusement, j’ai mis un certain temps à me satisfaire de ma mise au point, ce qui en a laissé suffisamment à une caméra, voire plusieurs, du bâtiment que je photographiais sans qu’il soit l’objet de ma photographie, pour me repérer… Et, alors que j’allais enfin déclencher, un type sur le trottoir d’en face m’a hélé, de façon assez autoritaire, en me faisant comprendre qu’il était préférable que je passe mon chemin… Ce que j’ai fait, laissant à mon bon souvenir l’image de cette photo manquée

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Parfois, on est attiré par une scène sans en avoir identifié la raison. Parfois, cette raison ne se dévoile que longtemps après avoir immortalisé cette scène… A posteriori, le plus étrange, dans cet immeuble de logements, se trouve du côté des fenêtres. Hormis celle où discutent deux ouvriers, elles sont toutes ouvertes de la même manière et vers l’extérieur !

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… qui est aussi un étonnant roman d’Aimee Bender…

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