Photo-graphies et un peu plus…

Le laveur de carreaux

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Qui a dit ça ? Parce que, franchement, c’est du grand n’importe quoi, vous ne trouvez pas ? Ce « ce qui est fait n’est plus à faire » n’est qu’une pseudo-méthode anti-procrastination qui se heurte à plus forte qu’elle. La réalité ! Exemple : cela fait 11 mois que vous vous répétez chaque semaine que vous avez prévu d’aller nager à la piscine du coin car un minimum d’exercice ne vous ferait pas de mal tout en trouvant une excuse hebdomadaire pour ne pas vous y rendre : pas le temps, un rendez-vous, pas épilée, il pleut, mal au ventre, fait froid, pas envie, trop grosse, trop de monde, maillot moche… Et le jour où, enfin, vous avez réussi à expulser toutes ces mauvaises raisons, ce jour-là où, tel un écolier la veille de sa rentrée, vous avez fait votre petit sac en veillant bien à ne pas oublier vos tongs (pour ne pas attraper de verrue), votre shampoing (pour enlever cette persistante odeur de chlore que vous allez quand même vous traîner pendant 3 jours), votre serviette (évidemment), votre bonnet de bain (parce qu’il ne faudrait pas prendre froid non plus), votre maillot (même si vous ne ressemblez à rien dedans) et vos lunettes (pour ne pas avoir l’air d’un lapin au premier stade de la myxomatose en sortant), et bien ce jour-là, vous débarquez à la piscine. Oui, vous débarquez à la piscine et la porte est fermée. Une feuille blanche est maladroitement scotchée dessus avec un mot écrit en comic sans ms corps 18, une police que vous détestez, informant son aimable clientèle que la piscine est exceptionnellement fermée pour inventaire. Des gouttes d’eau ! Cela va prendre cinq jours s’ils s’y mettent à quatre. Et ils s’excusent pour la gêne occasionnée et patati et patata ! Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que les piscines ont perdu une cliente à vie ! Tant pis pour l’exercice ! Il y a le vélo !

Même chose, au hasard, avec vos fenêtres. Oui, vos fenêtres. Surtout leurs vitres qui accrochent les éructations noirâtres de la ville, les traces de doigts gras, les fientes blanches de pigeons, les toiles d’araignées déglinguées, devant lesquelles vous passez le matin en vous disant : « ce serait bien de les nettoyer quand même, on y verrait mieux à l’intérieur ! ». Et vous vous répétez ça, de temps en temps, histoire de vous donner bonne conscience. Il y a même des jours où vous croyez presque que vous allez vraiment le faire. Mais non, la journée passe, vous avez des excuses. Comme pour la piscine. Jusqu’au jour où, je ne sais pas, peut-être grâce au soleil matinal, à l’urgence du moment, à la goutte qui fait déborder le vase, vous vous dites, « ça y est, c’est le grand jour : je lave les carreaux ! ». Alors vous sortez votre petite bassine, votre éponge, votre raclette, votre produit, votre tabouret, vous essayez de faire comme les pros qui vous nettoient 4 m2 en 10 secondes sans laisser de traces mais vous n’y arrivez pas, mais vous y allez de bon cœur, à chaque carreau nettoyé, vous avez l’impression de redécouvrir le paysage, si net, si clair, si lumineux, vous continuez, ça vous prend deux heures mais vous êtes heureux. Et là, avec tout le mal que vous vous êtes donné, la seule chose que vous espérez, à part que tout le monde dans la maison remarque le beau travail que vous avez accompli et vous félicite pour cette initiative, est qu’il ne pleuve pas avant, mettons 3 semaines ! Sauf que dans la réalité, une fois que les carreaux sont propres, il pleut toujours dans les 24h ! Et qu’en observant la larme à l’œil (pas rouge car vous aviez des lunettes) les gouttes ruisseler sur vos vitres toutes propres, vous voyez le cycle se reproduire, les particules, les fientes, les toiles, les traces, vous repassez tout ce processus long et fastidieux qui vous a conduit à nettoyer vos carreaux la veille et soudainement, vous entendez la pluie vous murmurer : « ça ne sert à rien, ça ne sert à rien… ». La garce ! Alors, oui, ce qui est fait n’est plus à faire, c’est juste à refaire !

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category: Actus
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Une voix universelle a dit : « Eloignez-vous de la bordure du quai. Attention au départ ! » suivi d’un coup de sifflet bref et strident. L’heure de la séparation était arrivée. Désespérée, elle s’est approchée de la vitre du TGV pour y déposer un vif baiser. Juste de l’autre côté, derrière un double vitrage étouffant les sons mais révélant les émotions, sa moitié l’imitait. Le train est parti, la marque laissée par ses lèvres est restée. Et au fil des trajets, le rouge de l’amour s’est mué en poussière du souvenir…

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