Photo-graphies et un peu plus…

On poursuit avec Françoise Garnier-Normant, une fidèle de l’arbre, qui a entraîné mari et enfants dans l’aventure !

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
Depuis ma naissance, j’ai toujours vu des photographes amateurs près de moi : parents, famille. En grandissant, d’aussi loin que je m’en souvienne, il y avait toujours quelqu’un près de moi pour « immortaliser » un bon moment, une fête, une cérémonie, ou tout simplement un je ne sais quoi qui était très beau, ou drôle, vivant, émouvant. J’ai donc baigné dans cette atmosphère sans m’en rendre compte et à mon tour je n’ai jamais pu me passer ni m’empêcher d’en faire autant, dès que j’ai pu toucher à un appareil photo.
J’ai commencé avec l’appareil de mes parents. A cette époque, régnaient encore les appareils à soufflet, pellicule argentique 6×9 (ça date…). Ils m’ont donc initiée dès que je fus en âge de comprendre les histoires de diaphragme, distance, vitesse etc. Souvenir… et soupir ! Je photographie maintenant en numérique depuis environ 2006 ; mon précédent argentique ayant été volé.
Je crois bien que la génétique et l’exemple (comme pour moi finalement) ont fait leur travail avec nos enfants. Là aussi on peut parler de « générations ».
J’ai toujours envie de garder un coup d’œil en image, de tout ce qui me plaît, m’amuse, m’émeut, et surtout de ceux que j’aime.

Quelle est l’histoire de votre photo (Une piste vertigineuse qui donne le frisson) ?
Je l’ai prise en Patagonie chilienne sur la piste qui relie Chile-Chico (proche de la frontière argentine) à Cruce el Maiten. Il s’agissait d’un voyage individuel en couple, très longuement préparé dans les moindres détails. Il y avait de nombreux passages, ou journées, ou nuits, que nous appréhendions plus que d’autres. Dans cette nature si sauvage et complètement déserte, le moindre problème peut prendre des proportions insoupçonnables. Donc, « EL Paso De Las Llaves » nous avait été présenté comme une piste acrobatique qui rejoint la « Carretera Austral », aussi belle qu’effrayante, absence de visibilité, graviers, précipices vertigineux au dessus du lac, sans glissières, piste à peine assez large pour un véhicule… Nous avons subi une incessante alternance de pluie et soleil laissant place à de beaux arcs en ciel, mais la récompense était au rendez-vous. C’était grandiose, beau à en pleurer, comme diraient certains. Nous n’avons heureusement croisé personne et sommes arrivés sains et saufs à la fin de l’étape, le 4×4 aussi.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Virages dangereux de Julie Quétier) ?
Ce paysage grandiose et sublime, faisant référence aussi aux virages, m’a tout de suite rappelé notre folle virée.

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Un peu à l’instar de Réva de Col il y a 2 jours, Daniel Beziz nous conte l’histoire de plusieurs de ses photographies…

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
J’ai été assez surpris d’entendre dans une étude récente que des gens prennent des photos pour ne pas avoir à graver leurs souvenirs dans leurs esprits.
Pour moi, c’est tout l’inverse.
Une photo va faire resurgir un instant figé et joindre avec elle dans mon souvenir les odeurs, les bruits, les sentiments, l’ambiance non pas de ce seul moment, mais de toute l’action qui l’a précédée et celle qui va suivre. Plus belle sera la photo, plus fort sera le souvenir…
Il y a aussi quelque chose que je ne saurais expliquer. Je suis sujet au vertige, mais pour aboutir au cadre que j’ai en tête, je me suis déjà penché au bord d’un précipice, l’œil collé au viseur. La peur du vide étant supplantée par la volonté de réussir ma photo !

L’histoire de Memories of Love
En suivant un petit chemin en surplomb de la mer du côté de la Soufrière à Sainte Lucie, il y avait ce canot un peu abîmé en cale sèche, avec de jolies couleurs qui ressortaient vivement, et ce nom tellement approprié, « Memories of Love ». Je n’ai pas pu résister…

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Le long de la côte turque de Cédric Ménard) ?
La côte et les montagnes de la photo de Cédric Ménard m’ont rappelé Sainte Lucie, et le motif du cordage transversal sur le voilier se retrouve sur ma photo. Mais il s’agit simplement d’une corde à linge avec quelques vêtement qui prennent le vent…

L’histoire de Still Standing…
Au sommet de l’Acropole, on trouve le Parthénon, le temple d’Athéna, et beaucoup de piliers et blocs de pierres éparpillés. Et surplombant tout cela, le drapeau grec flotte. Au milieu de cette terrible crise économique qui grève le pays, j’ai trouvé cette image assez forte. Le drapeau surgissant des ruines, la Grèce toujours debout.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Stripes de Laurent Mrn) ?
Le motif des cabines des plages de Cabourg m’a tout de suite interpellé. Ce sont les mêmes rayures que l’on retrouve sur le drapeau grec…

L’histoire de Memorial Day
Memorial Day, aux USA, c’est le dernier lundi de Mai. Durant toute la semaine qui précède, partout dans le pays, on célèbre et on prend soin des soldats des différents corps de l’armée, et encore plus particulièrement des vétérans. Il règne à la fois une atmosphère de recueillement, de respect, et de joie de vivre plus vivace qu’à l’habitude à New York.
Durant ces quelques jours, les drapeaux sont de sortie un peu partout, et les hommages nombreux. Sur le Rockefeller plaza, à la nuit tombée, il y avait une vraie magie à voir ces drapeaux éclairés avec l’immeuble Rockefeller qui les domine. La photo n’est pas parfaite, mais je l’aime beaucoup et j’y retrouve même un peu de cette magie.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Ligne directrice de Jean-Charles Queffélec) ?
La photo de Jean Charles Queffélec est magnifique et très forte. J’ai surtout voulu rester dans cet esprit de recueillement et de respect.

L’histoire de Fin de journée d’été
Trois jours durant, presque à la même heure, sur cette petite route du sud ouest, un faucon volait parallèlement à ma voiture. C’était assez irréel… C’est le troisième jour que je me suis finalement décidé à préparer mon appareil photo, mais c’est un peu compliqué (et dangereux) de prendre des photos en roulant. Et surtout, le résultat est… peu qualitatif !
Le quatrième jour, j’ai décidé de m’arrêter sur ce chemin et d’attendre le faucon. Il n’est jamais reparu, mais en repartant, mon regard s’est arrêté sur cet arbre solitaire, ce ciel superbe avec la Lune qui apparaît au milieu, et une belle lumière rasante qui fait ressortir l’herbe légèrement jaunie… Je n’avais pas vu le faucon, mais je ne rentrais pas bredouille.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (L’incendie de forêt de Robert Walgate) ?
Une inversion totale de la composition, mais les mêmes tons de couleurs. Le contrepoint m’a semblé amusant et intéressant.

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A nouveau une histoire de famille avec Gérald Maigues…

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
Tout d’abord je dois avouer que je suis un photographe amateur. Mais, comme j’ai eu la chance de pas mal voyager, mon vieil argentique (qui va sur ses 40 ans) a été un compagnon de route dont j’aurai du mal à me séparer. Même si on m’a offert récemment un réflexe numérique avec lequel je prends beaucoup de plaisir et qui m’offre d’autres possibilités photographiques.
Les photos sont pour moi une émotion, un instant qu’on immobilise et qu’on immortalise (contrairement au déroulement d’un film). Alors que nous vivons dans un monde de la vitesse et de l’urgence, la photo sacralise la lenteur. Prendre le temps de s’arrêter, de regarder le sujet, la lumière, d’imaginer la photo qui en résultera.
C’est aussi les étapes qui ont jalonné ma vie, comme les tableaux que nous avons chez nous et qui racontent des histoires.
Et puis, malgré les années qui passent, il est étonnant de constater comme on se souvient de chaque photo, des circonstances et du lieu.
Que de soirées diapos n’avons nous pas partagées et de photos papier que nous avons fait circuler autour de la table et d’un verre entre copains, famille et amis !
Encore aujourd’hui, à la recherche d’une photo, j’ouvre les boîtes où elles sont rangées, et  j’exhume au hasard toutes celles que je retrouve. C’est un grand bonheur teinté de nostalgie.
Et, pour ne pas voir s’effacer mes vielles diapos, ma femme et mon fils m’ont offert un scanner diapos avec lequel j’ai pu numériser 2800 photos dont les premières remontent à 1979. J’ai pu ainsi transmettre cette « bible » à mon fils.
La photo, c’est enfin un voyage à travers l’espace et le temps. C’est toujours un réel plaisir que l’on soit au bout du monde ou dans son jardin.
Et il n’y a pas d’âge pour prendre du plaisir !

 
Quelle est l’histoire de votre photo (G8-262, Mer de glace) à Baie Saint Paul au Québec  ?
En septembre 2011, nous avons entrepris de partir, avec ma femme et ma belle sœur sur le chemin de Compostelle (« lou camino » en quelque sorte).
Entre Saint Jean Pied de Port et Pampelune, nous avons rencontré trois québécoises.  Immédiatement le courant est passé et ce fut le début d’une grande amitié.
Fin décembre 2012, nous avons été invités à passer le réveillon du nouvel an chez elles à Québec. Nous avions visité le Québec en été 10 ans plus tôt et je m’étais promis de revenir en hiver voir le Saint Laurent pris dans les glaces.
Nous avons passé un séjour chaleureux malgré les – 20° et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi cette photo (j’aurais pu en choisir de nombreuses autres). Vous l’aurez compris, en fait j’ai choisi avant toute chose l’histoire qu’elle raconte.

 
Quelle connexion avec celle de la génération précédente (Sculptures d’hiver d’Annie Dufour) ?
Je serai très bref car la neige et la glace de la photo « Sculptures d’hiver » ont été des repères évidents. De même que le désert est un sujet éblouissant, les étendues glacées sont saisissantes.

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C’est au tour d’Ethel Garnier de se poser quelques minutes sur la branche pour nous parler photo… Ethel, dont c’est la première participation. Participation familiale d’ailleurs (mère, père, soeur), comme il y en a plusieurs à chaque fois à chaque édition d’Objectif3280, et c’est pour moi, une grande fierté que de savoir que ce projet se partage aussi en famille… Ceci dit, Objectif3280 est une sorte d’arbre généalogique… Bref. Ethel, c’est à toi !

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
« Photography is an art of observation. It has little to do with the things you see and everything to do with the way you see them » ~ Elliott Erwitt
Depuis que je fais de la photo, cela m’a ouvert les yeux sur ma vie quotidienne. J’aime particulièrement prendre des clichés de détails/paysages/situations qui paraissent insignifiant(e)s, pas forcément joli(e)s aux premiers abords, mais qui prennent un autre aspect avec la lumière, la perspective par exemple.
Je faisais déjà de la photo amateur lors de mes voyages, mais plus récemment grâce à nouvelle amie qui partage le même enthousiasme pour la photographie, j’ai commencé à “documenter” ma vie quotidienne, et partager tout cela sur instagram (froggieatl). Je n’ai que très peu de notions de techniques, j’apprends en essayant différents réglages et petit à petit, çà vient : meilleures compositions, meilleurs éclairages…

Quelle est l’histoire de votre photo (G8-1885 La lumière, au bout du pont) ?
Cette photo a été prise lors d’une randonnée à Stone Mountain State Park (GA, USA), pas loin de là où j’habite. Ce pont couvert centenaire m’a beaucoup plu avec sa structure tout en bois, les rivets apparents, et la perspective que l’on pouvait avoir de l’entrée.

 
Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (G7-629 Surplombé par l’avion de papier de Louise Gaudillère) ?
La superbe perspective de la photo de Louise Gaudillère m’a tout de suite fait penser à la photo que j’avais prise du pont couvert.

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On poursuit avec Béatrice Castaing, dont c’est la 3e participation à Objectif3280 !

Quel est le rôle de la photographie dans ta vie ?
La photo pour moi ce n’est pas une question de technique, d’objet à photographier, de lumière, de couleurs…, c’est plus une question de souvenirs à immortaliser…
Je peux passer de longs moments à regarder d’anciennes photos, et je prends beaucoup de plaisir à les classer et à les conserver. Alors quand je fais des voyages, des ballades près de chez moi dans un endroit que j’aime, quand j’emménage dans mon nouvel appart…, souvent ça passe par mon appareil photo !

Quelle est l’histoire de ta photo Pointé vers le ciel ?
C’était un bel après-midi d’automne où j’ai enfin pris le téléphérique de l’aiguille du midi (un vieux rêve !) ! Cette photo c’est un peu un accident parce que en arrivant sur cette terrasse panoramique, il y avait déjà plein de gens, et j’ai vu cet oiseau posé là, tranquille, il m’a fait rire. J’ai donc essayé de le prendre en photo entre deux passages des personnes présentes, et finalement je trouve la photo plutôt réussie même si c’est plutôt grâce au hasard qu’à mon talent de photographe !

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Rock Balance Terry Robinson de Sarah Marty) ?
Le rocher pointé vers le ciel, on dirait un doigt qui veut nous montrer quelque chose…

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Nouvelle branche bien fournie avec Réva de Col, dont c’est la 1re participation, qui nous raconte l’histoire de chacune des photos qu’elle a postées…

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ? 
La photographie selon moi, permet de découvrir via des photos anciennes prises de vieux souvenirs de famille où je n’étais pas encore née, ou bien de voir aussi des lieux où je ne suis jamais allée encore. D’autre part, mon père s’étant intéressé et s’intéressant toujours à la photo (vieille manière de développer avec chambre noire), j’ai été depuis petite apprivoisée à cet art. Car pour moi, la photographie, est un art, tout comme la musique, le théâtre, la couture et j’en passe.
Cela m’arrivait il y a deux trois ans de prendre beaucoup plus de photos que maintenant, avec un regard plutôt sur les détails. A l’époque, je faisais plusieurs clichés de la même vue et je gardais le ou les meilleurs. Je parle de cela concernant mes voyages, ou moment de soirées ou autres.
Aujourd’hui, j’avoue que ce n’est plus trop le cas, je prends toujours des clichés, mais juste quelques uns, et je préfère croquer ou me souvenir des endroits où je me suis rendue, ou moments que j’ai vécus.

Quelle est l’histoire de Tourbillon
Je me trouvais dans un camping dans les Pyrénées Orientales, juste au pied du mont du Canigou. Nous campions, et lors d’un BBQ, j’avais ramené mon appareil photo et ai pris plusieurs photos durant ce moment. Cette photo, que j’ai appelée « Tourbillon », a été prise sans le vouloir, je ne l’avais pas remarqué. Je l’ai découverte en regardant mes photos quand je suis rentrée de vacances. Cette photo date d’août 2007.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (G6-136, La grande ourse de Muriel Crébassa) ?
J’ai remarqué que la photo représentait des formes circulaires et s’inspirait de la nature, car je pense, que c’est une poussière de fleur si je puis m’exprimer ainsi. Comme la photo que j’ai prise « Tourbillon » était aussi de forme de rond, j’ai trouvé que cette photo faisait écho avec la mienne.

 

L’histoire de Casa Pedrera de Gaudi, arriba de todo
C’est lors de mon premier voyage à Barcelone dans le cadre d’une colonie de vacances. Nous nous trouvions tous en haut de la Pedrera, et j’étais assez fascinée par ces espèces de soldats, mais je voulais les prendre en sorte de portrait. Du coup, je me suis mise à un endroit et ai zoomé un peu. Au final, on peut voir selon son imagination des têtes de soldats, ou de Dark Wador (Star Wars). Cette photo date de juillet 2008.

 

L’histoire de Rocher dans la mer percé d’un trou cercle
Cette photo été prise à Orebic en Croatie, c’est une presqu’île. La photo a été prise en fin de journée. J’ai pensé en la prenant que la nature quelle qu’elle soit (bois, roche, ou eau) s’harmonise parfaitement, et avec cette photo, à l’époque, je trouvais que ça reflétait ma réflexion.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (La mouette sur la roche de Val K) ?
Cette photo avait plus ou moins les mêmes teintes que celle que je voulais proposer. Y’avait aussi quelque chose dans ou sur la roche, là l’oiseau sur le rocher et un trou dans le rocher, et toutes deux dans la mer.

 

L’histoire de Cadre naturel cadrant un point de vue depuis Montjuïc
La photo a été prise hier, en allant visiter la fondation Miro. Je trouvais que le cadre se faisait avec les bords des feuillages des arbres et aussi le pin qui était au dessus de ma tête.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Cadre dans cadre de Sébastien Gonnet) ?
Je l’ai mise en relation avec l’autre photo prise avec l’encadrement fait de béton, car celui-ci était fait par l’humain (construction) et ma photo, avec un encadrement de verdures.

 

L’histoire de Ca grimpe (thermomètre citadin) 
Cette photo représente le thermomètre géant de Barcelone, se trouvant sur une rue donnant Plaza Catalunya. Je l’avais repéré depuis mon arrivée à Barcelone (octobre 2013), mais ne trouvais pas le bon moment pour le prendre en photo. Cette photo est un petit clin d’œil à des amis étant sur Paris où il ne fait pas très chaud. Photo prise 6/12/13 à 16h.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Morceau de pont (film IR) d’Alain Gravelet) ?
J’ai trouvé que cette photo faisait écho à « morceau de pont », car dans cette photo, comme le nom nous le mentionne, c’est une portion. Dans ma photo, il y a aussi une portion du thermomètre qui est remplie de rouge, donc pas l’entière totalité (jusque 14°C).

 

L’histoire de Concert gnawa jazz pour un anniversaire aux Frigos de Paris
La photo a été prise début septembre 2013 comme je l’ai mentionné aux Frigos de Paris dans le 13ème, sous la rue de Tolbiac dans une salle voutée. J’ai pris plusieurs clichés car je connaissais certains musiciens étant moi-même musicienne. Cela faisait donc un souvenir. De plus, ce n’est pas si courant à Paris d’écouter de la musique Gnawa (musique d’Afrique du nord avec des instruments traditionnels comme le giembré et les castagnettes marocaines -je ne me souviens plus du nom-). Le giembré est la basse marocaine, instrument très ancien à trois cordes de boyaux de moutons. Les castagnettes marocaines que l’on voit sur la photo par un ami qui chante ont une forme de cuillère.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Chaise de spectacle d’Emmanuel Veneau) ?
Ce sont toutes les deux des photos représentant des arts (la danse et la musique). Comme j’ai trouvé qu’il y avait deux photos de danse, et aucune sur la musique ou des musiciens, j’ai pensé que ce serait une bonne idée.

 

L’histoire de Visages
Elle a été prise sur un pont passant au dessus des rails des trains de la gare du nord, entre la Chapelle et Stalingrad. Je trouvais marrants ces visages de catcheurs et à l’initial, je voulais les prendre sans passage devant, et puis un homme pressé est passé juste au moment où la photo s’est faite. Sur le coup, je me suis dis que j’allais en refaire une, mais en la voyant, j’ai trouvé que cela rendait bien, avec le flou et le net.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Défense de stationner d’Alain Gravelet) ?
A cause des visages sur les deux photos tagués sur une porte de garage ou sur le début d’un mur.

 

L’histoire de Avion passant mille lieux au dessus de la flamme Olympique JO 92
Cette photo a été prise sur le Montjuïc. J’ai levé la tête et regardé en haut, le matériau où est allumée la flamme est de plusieurs couleurs comme un effet de couleur pétrole. Juste à ce moment là, un avion se préparait à passer à côté. Je souhaitais prendre cette photo car je trouvais déjà que le support de la flamme était haut, mais alors l’avion encore plus.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Figure acrobatique de Nicole Vasapolli) ?
C’est aussi une photo d’avion dans le ciel mais surtout de trace laissée en faisant un dessin de traînées blanches. Les cercles sur la « Figure acrobatique » font écho à la ligne blanche qu’a laissée l’avion dans ma photo.

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On continue avec Emmanuel Veneau.

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
La photographie m’aide à être présent à la réalité qui m’entoure sans être tenté de la traverser sans plus y penser.
Ne cesser de tourner autour du réel comme pour refuser d’en être séparé.
Ou tout du moins poser là un regard pour ne pas s’y absenter.

Quelle est l’histoire de votre photo (G8-1610, Ce qu’il me resta de lumière) ?
C’est une histoire en deux temps. La photographie elle-même fut prise à la tombée de la nuit à Collonges-sous-Salève avec du matériel d’une autre époque : un Nikon FM2 et une pellicule argentique…
Il y a quelques années, j’ai dû choisir entre passer à du matériel de prise de vue numérique ou acquérir un scanneur de négatifs. J’ai opté pour la 2ème solution et en numérisant mes films je me suis aperçu qu’on pouvait presque récupérer le grain de la pellicule. Et c’est le deuxième temps de la vie de cette image qui fait partie d’une série d’extraits de négatifs scannés, série qui voudrait aller chercher dans l’image l’endroit où le réel nous échappe.

Quelle connexion avec celle de la génération précédente ?
Les arbres, bien sûr. Et l’ambiance, cette lumière à peine suffisante, qui peut être celle du commencement ou de l’achèvement du jour, dans laquelle nous perdons nos certitudes sur ce qui nous entoure, où un lampadaire pourrait très bien être un soleil, et l’horizon à portée de mains.

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Muriel Crébassa prend le relais sur la branche…

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
Elle devient de plus en plus importante, depuis peu de temps finalement, avec plusieurs tentatives antérieures, mais la crainte de ne pas pouvoir intégrer la technique m’avait fait lâcher prise… Et puis j’ai fini par me lancer, un peu plus sérieusement. Même si ça reste un loisir, c’est un espace d’expression assez fondamental en ce moment. Je me suis sentie en place d’observatrice depuis toute petite, mais passive, le fait d’essayer de figer ce que j’observe me permet d’une certaine manière de me sentir d’avantage dans l’agir, et de verbaliser un certain regard sur les choses ou les gens, sans passer par les mots. Par ailleurs c’est un support génial pour relâcher la pression du quotidien, m’évader, et être dans l’échange aussi. Regarder les photos des autres m’amuse, ou pas, me parle, ou pas, en tous cas, j’aime y chercher différents niveaux de lecture.

Quelle est l’histoire de votre photo (G7-723, Couper les ponts) ?
Une balade du dimanche en bords de Seine, dans la suite de l’expo « Photoquai », nous traversons le pont pour rejoindre le palais de Tokyo et je vois la phrase taguée au sol. Ca m’a fait comme un coup au cœur, le symbole était joli, je trouve. Par contre, je n’avais pas le bon objectif pour obtenir l’effet souhaité, je suis un peu déçue de ne pas avoir pu prendre cette scène avec un champ plus large, tout en restant à proximité de l’écrit.

Quelle connexion avec celle de la génération précédente (G6-241, Un pont trop près d’Antoine Drouart) ?
Le « pont », le « lien », la relation entre deux personnes… La photo précédente parle de la question de la distance, je l’ai entendu comme la question de la distance relationnelle, c’est de cela que je parle aussi avec ma photo. Trop près, trop loin…

 

Alain Gravelet sera le prochain à se poser sur la branche…

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A l’occasion de cette 3e édition d’Objectif3280, « Sur une branche perchée » refait son apparition. Sophie Lemoine est la première à se lancer. Merci à elle.

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
La photographie, c’est un marqueur du temps qui passe, des instants qu’on aime.

Quelle est l’histoire de votre photo (G8-790, La terre au bicarbonate) ?
C’est l’histoire d’un mercredi après midi avec mon fils. Un peu de bicarbonate, du vinaigre coloré, et au gré du mélange des multiples gouttes, comme une planète qui apparait.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (G7-264, La terre vue du ciel de Camille Ganivet) ?

Le coté planète vu d’avion, c’est comme de regarder des nuages dans le ciel et s’imaginer ce que c’est…

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Lors de la 2e édition d’Objectif3280, j’avais proposé aux participants de répondre à 3 questions sur la place de la photographie dans leur vie, l’histoire de l’image qu’ils partageaient et sa connexion avec celle de la génération précédente. 34 d’entre eux ont eu la gentillesse de répondre et j’ai eu envie de réunir leur témoignages dans un ebook que vous trouverez en cliquant .

C’est aussi pour moi l’occasion de vous annoncer le lancement imminent de la 3e édition d’Objectif3280 (anciennement Objectif_3280), 2 ans et 1,5 ans après les deux premières éditions qui avaient réuni 400 personnes dans 36 pays et plus de 1000 photos chacune : cela se passera ici dès samedi 16 novembre, c’est-à-dire demain, dans l’après midi.  Si vous n’étiez pas dans le coin en 2010 et 2011, petit flash-back : Objectif3280 est un projet photographique participatif, mondial, en ligne, en temps réel et limité (1 mois) où toutes les photos sont, de génération en génération, liées les unes aux autres par des associations d’idées (couleur, forme, atmosphère, légende…).

J’initie l’histoire avec une première photo (la Génération 1 ou G1, que je vais poster sur mon site samedi via une interface créée par Coralie Vincent spécialement pour ce projet). Trois personnes vont pouvoir lui donner une suite, puis 9 personnes y répondront, puis 27, puis 81… et ce jusqu’à la 8e génération qui comptera au maximum 2187 photos (chiffre que nous n’avons encore jamais atteint) !

Je poursuivrai cette rubrique « Sur une branche, perchée avec… » pour cette 3e édition.

Rendez-vous samedi pour participer ! Mais en attendant, si vous voulez en savoir plus sur ce projet, découvrir le rétroplanning et autres petites infos précieuses, la page de présentation est ouverte.

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