Photo-graphies et un peu plus…

Ce qui a d’emblée attrapé mon regard, en voyant grandir cette tour de La Défense dans mon champ de vision, ce sont ses formes, inversées, sa finesse. Et ses rondeurs si élégamment réparties et si inhabituelles dans ce quartier, où l’histoire a privilégié les angles droits et les courants d’air. Et surtout cet immense auvent circulaire aux pièces métalliques détachées, venant protéger ceux – et ils doivent être nombreux – qui s’apprêtent à s’y introduire.

A dire vrai, cette extension légèrement inclinée vers le ciel me fait penser à une combinaison entre une soucoupe volante que les propriétaires chercheraient à dissimuler dans de l’architecture moderne (le plus approchant par rapport à leur technologie avancée) et le labret d’un membre de la tribu Kayapos (ce disque de bois ou d’argile que ces indiens d’Amazonie se glissent dans la lèvre inférieure). Ce plateau labial peut mesurer jusqu’à 24-25 cm, ce qui est en fait assez disproportionné par rapport à la taille d’un visage standard. Pour information, nos deux oreilles sont, en moyenne, distantes d’environ 13 à 16 cm. C’est presque une constante comme celle de Planck. En tout cas, la valeur utilisée pour la modélisation informatique des visages. D’ailleurs, le labret peut aussi s’installer au niveau du lobe de l’oreille. Fin de la digression.

Si le rôle du labret des Kayapos était d’effrayer les ennemis, je doute que celui-ci, tout aussi disproportionné par rapport à ce building, ait la même fonction. J’écris « était » car visiblement, cette tradition est progressivement abandonnée par les jeunes générations que les tentacules du monde moderne n’ont pas épargnées. Et étrangement, c’est sous la forme de piercings qu’ils renaissent aux oreilles des jeunes occidentaux en quête de tribu… Ce qui nous éloigne définitivement de la tour de la fée électricité. A moins que cet auvent de 24 mètres de diamètre ne fasse office de paratonnerre !

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Il n’y a pas que les petits qui aiment se perdre dans les dédales de miroirs convexes et concaves pour s’offrir une nouvelle silhouette ! Autant dire que cette façade aux vitres bien rangées et que l’on imagine parfaitement planes prend quelques libertés avec les formes. Et du coup, avec le fond, qui parade innocemment.

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Un samedi après-midi. Entre deux rendez-vous. Pause photographique au cœur de ce pouls financier altoséquanais répondant au curieux nom de La Défense… La défense de quoi ? De ses intérêts ? Ce nom rend en fait hommage à une statue, La Défense de Paris, qui rend elle-même hommage aux soldats ayant défendu la capitale pendant la guerre de 1870… Donc, d’une certaine manière, de ses intérêts, même si la nature de ceux-ci a dérivé avec les années. Bref, il est tout à fait possible de traverser l’esplanade sans penser à tout cela, et d’être saisi par la beauté architecturale de cet espace en mutation constante. Si triste voire glauque les fades journées d’hiver, l’ensemble rehaussé par ces éclats vespéraux en devient presque surréaliste.

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Toujours commencer la semaine par un brin de ciel bleu, de hauteur et d’ailleurs, encore plus lointain cette fois-ci. Je l’ai déjà écrit en effet… Je le fais, car demain, après la distance, ce sera au temps d’être retrouvé…

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Suite de l’absence de perspective des buildings san-franciscains à des milliers de kilomètres de là-bas, et donc, tout près d’ici… Tout va peut-être s’expliquer. Une tour en construction, le squelette déjà bien armé et ancré dans le sol, c’est à l’intérieur de se remplir de ses organes vitaux… L’intestin ? Non, plutôt les poumons. Ceux-là même qui permettront à ses futurs habitants de respirer. D’en bas, cette machine à recycler l’air ferait presque peur. Elle renvoie directement à ces peintures numériques auxquelles nous ont habitués certains films de science-fiction, Matrix notamment, nous montrant, à l’infini, des corps humains inertes et gluants reliés à des câbles sophistiqués les maintenant en vie et pompant leur énergie pour faire fonctionner les machines… Est-ce cela, l’avenir de l’homme ?

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