Photo-graphies et un peu plus…

Y voir plus clair 1

Les plus attentifs d’entre vous noteront une ressemblance manifeste et symbolique avec la photo publiée hier dans Faites vos jeux ! Une ambiance verte, des marches, un piège et une vague théorie sur la gestion du risque que je pourrais également développer ici, mais de façon plus poétique. C’est totalement fortuit. Du moins, cette juxtaposition. Le sujet l’est sûrement un peu moins puisque, dans les deux cas, je suis l’auteur de la photo. Devrais-je pour autant en déduire que mon inconscient cherche à communiquer avec moi par l’intermédiaire de mon appareil photo ? Laissons ce sujet majeur de côté pour l’instant car j’ai prévu autre chose pour ce soir. Oui, ce soir, c’est le grand déballage ! Photographique, rassurez-vous… Même si, comme nous venons de le voir, une photo n’est jamais simplement une photo…

Pas de déménagement cette fois-ci, ni de stand de bric-à-brac à installer dans un quelconque vide-grenier, mais un grand besoin de faire le vide. Ce qui revient un peu au même. C’est bientôt le printemps, la saison officielle du nettoyage, ça tombe bien ! Naïvement, je me dis que prendre un nouveau départ s’accompagne forcément d’une remise à zéro des compteurs. Idéalement, je me débarrasserais bien des piles de vieux magazines qui traînent à gauche et à droite (mais je ne les ai pas encore triés), ou je rangerais bien mon bureau (mais je n’y retrouverais plus rien), ou j’apporterais bien ce sac de vêtements végétant dans un coin depuis plusieurs mois à l’association du coin (un autre : que de coins, je suis d’accord !). Arrêtons de fantasmer : je vais me contenter de faire le vide dans mes dossiers. Sur mon ordi. C’est une grande satisfaction que de réussir à le faire. Malheureusement,  supprimer 1 ou 1000 fichiers de votre ordinateur ne change absolument rien à l’état de votre appartement ! Ou les désavantages du virtuel…

Ceci n’est pas tout à fait correct. Je ne vais pas les supprimer, je vais vous les montrer. Pour mieux m’en débarrasser et faire d’autres choix donc, puisque j’ai décidé d’écrire à nouveau sous/sur ces images. Ces images que je traîne dans le dossier des photos potentielles de la semaine, dans lequel je pioche parfois, et que je transvase dans un nouveau dossier si je ne l’ai pas diffusée. Je vous les livre d’un coup, d’abord pour la raison évoquée juste au dessus, et aussi parce que, comme pour les piles de vieux magazines, je suis fatiguée de les voir chaque semaine dans ce fameux dossier. Si elles pouvaient prendre la poussière, on ne les verrait déjà plus. Donc, les voilà, dans leur désordre naturel, sans autre lien les unes avec les autres que ceux que vous pourrez imaginer en les découvrant.

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Tapis vert

Face à ce quatuor de marches a priori banales si ce n’est qu’elles sont recouvertes d’algues fraîches que vous identifiez assez rapidement comme potentiellement dangereuses car glissantes, ce qui les rend, dans l’instant, singulières, vous allez prendre une décision qui en dit long sur votre relation au risque… Cela va se passer extrêmement vite, et avec un peu de chance, vous ne vous rendrez absolument compte de rien. Mais moi, si.

Certains prendront donc leur élan, synthétisant en 6 microsecondes leurs lointains cours de triple saut et de saut en hauteur, pour se hisser de la dernière marche saine (en bas) à la première à peu près exempte d’algues (ici, la 5e), en croisant tout ce qu’ils peuvent pour ne pas tomber à la renverse en l’atteignant (ou pas). Les inconscients pour qui rien n’est impossible jusqu’à preuve du contraire. D’autres contourneront soigneusement le tapis vert en empruntant le chemin de pierres découvert à sa gauche, assez pentu, sans prise et nécessitant, à défaut de ventouses de geckos, des semelles anti-dérapantes et des mollets de cycliste. Les téméraires avertis enclins à remplacer un risque par un autre, modéré. Certains encore affronteront courageusement autant que prudemment l’obstacle en posant lentement et à plat chacun de leurs deux pieds sur les marches, un peu à la manière d’un enfant face à ses premiers escaliers, mais en allant un peu plus vite à chaque pas. Les pragmatiques qui pèseront toujours le pour et le contre avant d’agir, à la recherche d’un compromis satisfaisant. Quant aux fans du principe de précaution, que d’aucuns voient plutôt comme un principe de stagnation, ils balanceront la tête à gauche puis à droite (ou inversement, cela n’a pas de réelle importance dans le cas présent) et se dirigeront vers un escalier voisin, parfois lointain, dénué d’algues et donc, sans risque… Rien ne dit toutefois, qu’en chemin, le cœur léger et les yeux rivés vers l’horizon, ils ne tomberont pas dans un trou creusé dans le sable par une marmaille partie sans prendre le temps de le reboucher…

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