De briques et de broc
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A travers la fenêtre de la voiture, des briques. Des tas de briques. Rouges. Des briques en tas. Devant un hôtel en construction. Je ne m'arrête pas. J'imprime. Je suis fascinée. Une ville entière avant même que la première maison ne soit achevée. Un chaos organisé. Un enchevêtrement de matière. D'un même objet qui ne se ressemble pas lui-même. Je suis là pour dix jours.
J'ai le temps. Les jours filent, les briques sont immuables. Je désespère. Au neuvième jour, la voiture s'arrête sur le bas côté et repart. Soulagée d'un poids. Mes 48 kilos. Il est 12h. Le soleil tape. 38°C. Pas l'ombre d'une ombre.
J'y suis enfin, devant cette ruche, cette allégorie de cité moderne. Je vois des personnages se balader entre les tours. Escalader les façades de ces immeubles défiant les lois de la gravité. S'appuyer contre les fenêtres... J'imagine. Je fonds. Je tourne autour d'elles. Mon appareil brûle. Me glisse des mains. J'exulte. Quelles briques ! La voiture repasse et s'arrête sur le bas côté. Et reprend du poids. 47 kilos. Il faisait très chaud.