Photo-graphies et un peu plus…

Share on Facebook

Share on Facebook

Share on Facebook

Certains détestent les anniversaires car ils rappellent que le temps passe inexorablement et cette cruelle réalité que la fin se rapproche, et avant elle, un certain état certain de vieillesse pour lequel nous n’avons pas toujours de tendres pensées… Paradoxalement, je suis effrayée par cette fuite en avant du temps mais je n’ai aucun problème avec les anniversaires. Celui de ce jour encore moins ! Cela fait en effet 3 ans que chaque soir, je me poste derrière mon écran, où qu’il soit et quel que soit le décalage horaire (ce qui ne change rien effectivement), pour alimenter ce site.

Dans ce gavage raisonné et raisonnable, je ne suis pas certaine de poursuivre un but précis si ce n’est le fil de mes envies ou pensées du moment. Je pensais d’ailleurs m’arrêter au bout de la première année, comme si avoir tenu 365 jours suffisait amplement. Mais finalement, il n’y avait aucune raison pour que cela s’arrête. Et j’ai continué. De l’autre côté de l’océan, avec un peu plus de temps pour écrire et réfléchir, et inversement. L’an passé, à la même période, je me souviens parfaitement, j’hésitais encore, arguant que 730 jours de partage photo-textuels constituaient déjà une base largement exploitable et qu’il fallait que je m’attèle au tri… Et voilà qu’une nouvelle année a passé, un peu comme une lettre à la poste en tarif prioritaire, et qu’ils sont maintenant près de 1 100 duos à se cacher dans les arcanes de ce site (ce qui rend le tri encore plus tendu…).

Forcément, la question du sens se pose : pour quoi ou pourquoi continuer ? Car je ne peux pas faire autrement ; car j’aime passer des heures à chercher une photo précise (mais pourquoi n’ai-je pas mis des mots clés à toutes mes images au moment où elles intégraient ma machine ?) ou à écrire un texte que j’estimerai parfois dénué d’intérêt à la fin ou au contraire dont je serai fière ; car, surtout, j’aime cette possibilité de partager cet amour des images et des mots, et à travers eux, ma vision du monde, avec vous, qui que vous soyez et où que vous soyez. Ce que je sais est que vous êtes de plus en plus nombreux, entre 450 et 500 chaque jour a priori (incluant les moteurs de recherche, les erreurs d’orientation, les chasseurs de spams…), un nombre qui me fait croire que mes outils statistiques se trompent mais qui flatte aussi mon ego (finalement, ce n’est pas grave si ce sont les moteurs de recherche, les erreurs d’orientation, les chasseurs de spams qui sont, peut-être, mes plus fidèles visiteurs !).

Alors, bon anniversaire à vous aussi ! Merci de votre présence, même virtuelle ; de vos retours, parfois réels ; de vos encouragements, toujours chaleureux… Je vous proposerais bien une part de gâteau, mais je ne suis pas sûre que celui-ci soit réellement un cadeau !

++++

Comme il y a 2 ans, et l’an dernier, toutes les images de ce 3e tour du soleil en duos sont rassemblées sur une unique page

Share on Facebook

C’est un fa, j’aime travailler en musique. Ne pas être en mesure d’en écouter dans ce contexte studieux est même susceptible de me perturber. Souvent, je suis du genre mélomane monomaniaque. A écouter le même album en boucle pendant des semaines jusqu’à en connaître par cœur les notes, les transitions, les rythmes et les mots, comme si je me préparais à réciter une poésie. Je sais, à chaque nouvelle seconde qui passe, quel son va résonner à la suivante. Il n’y a pas vraiment de surprise, ce qui a quelque chose de rassurant, de réconfortant, d’efficace. Dans la vie, ne fonctionnons-nous pas un peu comme cela aussi ? En allant finalement toujours dans les mêmes quartiers, en empruntant à peu près les mêmes chemins pour y aller, en ingurgitant régulièrement les mêmes menus… D’agréables petites habitudes qui, progressivement, se muent en routine.

A l’inverse, j’aime tout autant l’expectative dans laquelle me plonge le mode aléatoire, ce fameux shuffle auquel Monsieur Lazhar n’entend rien dans le film éponyme, et ce, malgré son nom qui lui fait écho. Avec le shuffle, tout d’un coup, des pistes oubliées remontent à la surface, ressuscitées ; d’autres, ignorées, se font connaître ! Le requiem de Mozart côtoie le râle d’Eminem, les chants diphoniques d’Huun-Huur-Tu les vocalises de Björk, sans que quiconque ne crie au scandale, sans que cela soit une aberration musicale, sans que cela n’altère l’attention malgré les divergences de tempo, de voix, d’ambiances… Le hasard crée sa propre polyphonie et s’avère être un DJ plutôt avisé.

Share on Facebook

Share on Facebook

A l’origine, l’idée n’est pas vraiment mauvaise. Elle est plutôt bonne d’ailleurs, tout du moins amusante, un petit clin d’œil de voyageur à celui qui l’accompagne pendant son séjour : son guide. Celui de papier. Et l’idée ? Retrouver le lieu et l’angle exact sous lequel a été faite la photo de sa couverture et la faire à son tour. Identification rapide pour celui de l’Ouest américain : le mythique Golden Gate Bridge fait la Une. La photographie est prise quasiment à ses pieds, au sud de la baie, côté Baker Beach, décrite comme une petite plage très agréable dans ledit compère d’errance. Rien de plus facile a priori !

Il suffit de remonter cette longue plage, où une Californienne, que l’on veut croire typique, plonge ses pieds dans les eaux glacées de la célèbre Baie. Dix-quinze minutes de marche à tout casser et l’image est dans la boîte ! Sauf qu’à mi-parcours, les choses se corsent. Tel un mirage, j’ai l’étrange pressentiment que les gens se promenant un peu plus loin sur la plage sont nus comme des vers. L’hypothèse se confirme en avançant. Je marque une pause, ouvre le guide, retrouve le paragraphe consacré à Baker Beach. On n’y parle pas de plage naturiste… Ce qui n’est pas un problème en soi dans la mesure où la tolérance est à double sens et que personne ne réclame aux habillés de se dévêtir pour traverser cette portion de plage où le bronzage intégral est de rigueur. Cela pimente juste un peu le chemin jusqu’à l’objectif de la promenade. Et encore plus lorsque l’un de ces adeptes du simple appareil s’approche avec le sien – photographique – pour demander à ce qu’on le prenne en photo devant le pont. Passée la surprise de la requête – le type n’est pas d’ici, il veut ramener un souvenir de son passage à Baker Beach et évidemment, préfère solliciter quelqu’un en tenue normale car, forcément, c’est bien plus drôle ! -, une question cruciale se précipite rapidement aux portes de l’esprit : à partir de quelle hauteur veut-il être cadré ? Comme çà ? Non, non… Ah, plus bas ! Bien, très bien… Alors, attention, un, deux, trois, le petit oiseau va sortir ! Ah, non, pardon, c’est déjà fait ! Moralité : vouloir reproduire la photo de couverture de son guide de voyage, c’est bien, mais il faut avoir à l’esprit que le hors champ peut réserver quelques surprises !

Share on Facebook

Litanie… Je suis arrivée sur cette feuille avec ce mot à l’esprit. Aucune association d’idée envisageable… « énumération monotone, souvent de griefs, de plaintes. » Tout à l’heure, il y avait primesautier. Qui signifie : « qui agit de son premier mouvement, sans réflexion préalable ». Synonyme : spontané. Et puis, tout de suite, il y a « pantomime ». Soit « un mime » ou « un art d’exprimer des sentiments, des idées par des attitudes, des gestes sans parole ». En fait, je cherchais « palinodie », employé dans le sens d’une rétractation, d’un changement d’opinion. Que de mots inusités ! Jouer avec les mots, leurs sens, leur consonance, leur histoire ou celle à laquelle ils font penser… Maîtriser le maniement des lettres comme d’autres les épées…

Fascination réelle pour ces assemblages de lettres alors que j’ai parfois l’impression de tourner en rond avec un vocabulaire inscrit dans le marbre… Quelle serait-elle, cette fascination, si les pages du dictionnaire n’avaient plus de secret pour moi ? Une condition demeure. Rien ne sert de connaître les mots, encore faut-il les utiliser. Et donc avoir l’occasion de ne pas les oublier. Mais le temps est-il le seul moteur de l’oubli ? Un moteur tourne, ce qui signifie que ce qui est oublié finit toujours par revenir à l’esprit. Tout est une question d’exercice. Des stimuli ! Circulation sanguine. J’ai pensé « apoxie ». Pourquoi ? Ce mot n’existe pas. En revanche, il y a « apoplexie ». Curieusement – ou pas – c’est « une perte brutale de la connaissance et de la mobilité volontaire, due le plus souvent à une hémorragie cérébrale. » Etrange. Je terminerai sur ces mots « être ange », pour mieux partir aux royaumes des rêves. Sphère tout aussi mystérieuse…

Share on Facebook

Share on Facebook

Parfois, j’ai du mal à choisir entre des images à la fois similaires et totalement différentes. Ainsi en est-il avec ces volatiles avec ou sans moteur. La pureté du ciel et des nuages, le parallélisme des trajectoires, versus le même type d’équipée sauvage un peu plus massive relevé d’une pointe d’urbanisme et d’un clin d’œil à la lumière, celle intense du soleil couchant répondant à celle, éteinte, du lampadaire debout.

Share on Facebook