Photo-graphies et un peu plus…

NYD

C’est difficile à croire mais certaines personnes, alors même que c’était leur rêve depuis des années, « depuis toujours » diront-elles, éprouvent un sentiment proche de la déception lorsqu’elles arrivent enfin à New York, qu’elles longent les boutiques chic de la 5e avenue, se perdent dans les contre-allées de Central Park, naviguent autour de la Statue de la Liberté, montent sans effort au sommet de l’Empire State Building, convergent vers les lumières de Times Square, traquent les canards laqués à Chinatown, se tordent le cou en admirant les buildings de Manhattan, filent enchaîner les manèges de Coney Island, parcourent le Brooklyn Bridge dans un sens puis dans l’autre…

En cause, un étrange sentiment de « déjà-vu » alors même qu’elles n’ont jamais mis les pieds à New York de leur vie et que toute hypothèse de mémoire immédiate peut être raisonnablement écartée. Mais il suffit finalement d’aller au cinéma ou de regarder les séries télévisées pour se rendre à New York des dizaines voire des centaines de fois, pour apprendre à (re)connaître ses différents quartiers dans les moindres recoins (pour mieux s’y repérer), à voir comment vivent ses habitants (pour mieux s’intégrer), à repérer leurs adresses cachées (pour mieux s’infiltrer)…

La ciné/télé-génie incroyable et magnétique de la Grande Pomme – la liste Wikipédia des films qui y ont été tournés, non exhaustive, compte 200 pages ! – la banalise, la démythifie, la désacralise de façon assez violente. Surtout, elle peut annihiler tout imaginaire, tout effet de surprise, alors que c’est sur ce dernier – ne pas savoir ce qu’il y aura au coin de la rue, découvrir les moeurs locales sur le terrain en observant les gens vivre, dénicher des petites adresses au hasard de balades non balisées… – que repose, à mon sens, une grande partie du charme, de l’intérêt que nous pouvons trouver à un lieu, ville ou pas, et bien sûr de l’émerveillement qu’il peut susciter. Or, chargés de tous ces paysages mentaux que nous nous sommes construits au fil des visionnages, ce que nous sommes tentés de rechercher, quand nous sommes à New York, n’est pas tant la ville elle-même, son authenticité, sa singularité, que sa propre image, celle véhiculée par les écrans et qui appartient à tout le monde donc à personne, jusqu’à risquer, finalement, de ne jamais s’extraire de la fiction fantasmatique originelle qui nous y a conduits…

Share on Facebook

Y voir plus clair 1

Les plus attentifs d’entre vous noteront une ressemblance manifeste et symbolique avec la photo publiée hier dans Faites vos jeux ! Une ambiance verte, des marches, un piège et une vague théorie sur la gestion du risque que je pourrais également développer ici, mais de façon plus poétique. C’est totalement fortuit. Du moins, cette juxtaposition. Le sujet l’est sûrement un peu moins puisque, dans les deux cas, je suis l’auteur de la photo. Devrais-je pour autant en déduire que mon inconscient cherche à communiquer avec moi par l’intermédiaire de mon appareil photo ? Laissons ce sujet majeur de côté pour l’instant car j’ai prévu autre chose pour ce soir. Oui, ce soir, c’est le grand déballage ! Photographique, rassurez-vous… Même si, comme nous venons de le voir, une photo n’est jamais simplement une photo…

Pas de déménagement cette fois-ci, ni de stand de bric-à-brac à installer dans un quelconque vide-grenier, mais un grand besoin de faire le vide. Ce qui revient un peu au même. C’est bientôt le printemps, la saison officielle du nettoyage, ça tombe bien ! Naïvement, je me dis que prendre un nouveau départ s’accompagne forcément d’une remise à zéro des compteurs. Idéalement, je me débarrasserais bien des piles de vieux magazines qui traînent à gauche et à droite (mais je ne les ai pas encore triés), ou je rangerais bien mon bureau (mais je n’y retrouverais plus rien), ou j’apporterais bien ce sac de vêtements végétant dans un coin depuis plusieurs mois à l’association du coin (un autre : que de coins, je suis d’accord !). Arrêtons de fantasmer : je vais me contenter de faire le vide dans mes dossiers. Sur mon ordi. C’est une grande satisfaction que de réussir à le faire. Malheureusement,  supprimer 1 ou 1000 fichiers de votre ordinateur ne change absolument rien à l’état de votre appartement ! Ou les désavantages du virtuel…

Ceci n’est pas tout à fait correct. Je ne vais pas les supprimer, je vais vous les montrer. Pour mieux m’en débarrasser et faire d’autres choix donc, puisque j’ai décidé d’écrire à nouveau sous/sur ces images. Ces images que je traîne dans le dossier des photos potentielles de la semaine, dans lequel je pioche parfois, et que je transvase dans un nouveau dossier si je ne l’ai pas diffusée. Je vous les livre d’un coup, d’abord pour la raison évoquée juste au dessus, et aussi parce que, comme pour les piles de vieux magazines, je suis fatiguée de les voir chaque semaine dans ce fameux dossier. Si elles pouvaient prendre la poussière, on ne les verrait déjà plus. Donc, les voilà, dans leur désordre naturel, sans autre lien les unes avec les autres que ceux que vous pourrez imaginer en les découvrant.

Y voir plus clair 2Y voir plus clair 3Y voir plus clair 4Y voir plus clair 5Y voir plus clair 6Y voir plus clair 7YVPC8YVPC9YVPC10YVPC11YVPC12YVPC13YVPC14YVPC15YVPC16YVPC16YVPC18YVPC19YVPC20DSC_9047-1_72DSC_9164-1_72DSC_9715-1_72Guadeloupe_Neg033-39_72Maroc166-1_72Ouest US_2 031-1_72Ouest US_2 178-1_72P1190861-1_72P1210494-1_72P1210929-1_72P1220269-1_72P1220446-1_72P1230235-1_72P1250817-1_72P1260002-1_72P1260357-1_72P1320801-1_72P1320978-1_72

Share on Facebook

Tentative d'hypnose

Share on Facebook

Tourbillon de joie

Share on Facebook

Une pointe de subtilité

Share on Facebook

Constellation new yorkaise

Share on Facebook

Ombre solaire

Share on Facebook

Le laveur de carreaux

Share on Facebook

Cité abyssale

Share on Facebook

DSC_5934-1_72

Share on Facebook